Etats-Unis: plus de la moitié des cancers évitables

Etats-Unis: plus de la moitié des cancers évitables

Plus de la moitié des cancers pourraient être évités selon des ...
© 2012 AFP

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Plus de la moitié des cancers pourraient être évités selon des chercheurs américains qui citent le tabagisme, l'excès de poids ou le manque d'exercice ainsi que certaines politiques publiques comme des éléments néfastes, dans une étude publiée mercredi aux Etats-Unis.

"Nous disposons d'un nombre gigantesque de données sur les causes et la prévention du cancer", souligne le Dr Graham Colditz, épidémiologiste et professeur de médecine au Centre du cancer Siteman de la faculté de médecine de l'Université Washington (Missouri, centre).

"Il est temps de mettre en oeuvre tout ce savoir", a-t-il ajouté.

Ce médecin est l'un des principaux co-auteurs de ce rapport paru dans la revue Science Translational Medicine, publiée par la revue scientifique américaine Science.

"Nous savons que le mode de vie et la société jouent un rôle déterminant dans les causes du cancer", a poursuivi ce chercheur citant la cigarette, le type de nourriture consommée et le manque d'exercice.

Ces chercheurs soulignent que le tabagisme est à lui seul responsable, pas seulement du cancer du poumon, mais d'un tiers de tous les cancers aux Etats-Unis.

Un poids excessif et l'obésité comptent par ailleurs pour un cinquième des cas, précisent-ils.

Mais au-delà des mauvaises habitudes de chacun, la structure de la société elle-même a une influence sur la fréquence des cancers et pourrait être modifiée pour réduire l'incidence de cette maladie, selon les auteurs de l'étude qui pointent par exemple le rôle de l'allocation des fonds de recherche et les subventions à certains produits alimentaires.

Ils voient plusieurs obstacles à une mise en oeuvre étendue des stratégies de prévention comme l'idée que le cancer ne peut être prévenu.

Les taux de tabagisme dans différents Etats prouvent pourtant que 75% des cancers du poumon aux Etats-Unis pourraient être évités en éliminant la cigarette.

Un autre facteur néfaste pour la prévention de cette maladie est le fait que la recherche se concentre sur des objectifs à court terme au détriment de la prévention, sous-estimée, car il faut plusieurs décennies pour produire des résultats.

Le plus souvent les fonds de recherche sont octroyés pour cinq ans ou moins, selon ces médecins.

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