La comète Ison a-t-elle survécu à son périple près du Soleil? Pas impossible…20 Minutes fait le point en quatre questions

Est-on sûr qu’Ison n’a pas survécu à son périple?

«Il semble bien que la comète Ison n'a probablement pas survécu à son périple», a inciqué Karl Battams, un scientifique au Naval Research Laboratory de Washington, lors d'une table ronde organisée par la télévision de la Nasa jeudi soir. Phil Plait, un astronome éditeur du site «Bad Astronomy», parvenait à la même conclusion jeudi soir: «Je ne pense pas que la comète ait survécu.»

Mais ce vendredi, la BBC publie un article qui pourrait redonner espoir: une partie du noyau de la comète pourrait avoir survécu.

Quel était le parcours d’Ison?

Ison, un gros bloc de glaces et de roches, devait frôler la surface du Soleil au plus près à 1,17 million de kilomètres en début de soirée jeudi soir, subissant des températures de 2.700 degrés et perdant trois millions de tonnes par seconde.

La majorité des astronomes avaient prédit qu'Ison pourrait ne pas survivre à ce survol rapproché du Soleil.

«Je pense qu'il y a peut-être 30% de chances» qu'elle survive, avait prévenu mardi Carey Lisse, un expert des comètes au laboratoire de physique appliquée Johns Hopkins. Mais ces derniers jours, Ison montrait déjà des signes de comportements erratiques: il n'est donc pas impossible qu'elle se manifeste à nouveau sous une forme ou une autre.

Si Ison a survécu, sous quelle forme est-elle désormais?

Une petite partie du noyau aurait pu survivre, révèle l’Agence spatiale européenne ce vendredi.

«Cette comète n'est pas très solide, elle est formée à 50% ou peut-être 30% de glace d'eau», et la taille du noyau est assez petite par rapport à la moyenne des comètes observées jusqu'à présent, avait expliqué Carey Lisse, un expert des comètes au laboratoire de physique appliquée Johns Hopkins à propos d’Ison. Son diamètre est estimé à 1,2 kilomètre maximum.

4-Pourquoi le fait qu’Ison ait survécu est un enjeu de taille pour la communauté scientique?

Découverte en septembre 2012 par des astronomes russes, Ison remonte aux origines du système solaire il y a 4,5 milliards d'années. Elle s'est en effet échappée, il y a quelques millions d'années, du nuage d'Oort, sorte de «parking» de comètes aux confins du système solaire situé à mi-chemin entre le soleil et la prochaine étoile. «C'est une relique de la formation du système solaire», considère Carey Lisse, un expert des comètes au laboratoire de physique appliquée Johns Hopkins. Pour le scientifique, les planètes se sont formées avec des comètes qui ont notamment apporté l'eau, d'où la grande importance de ces corps célestes.