Ondes, produits d'hygiène, sommeil... Les parents noyés sous un flot de recommandations
CONSEILS•Des études révèlent régulièrement les risques que peuvent entrainer certains produits ou usages chez les enfants…Delphine Bancaud
Et encore une mise en garde ! Un rapport de l’agence sanitaire (Anses) dévoilé ce vendredi met en lumière l’impact négatif des ondes magnétiques émises par les téléphones portables, les tablettes et les jouets connectés sur les fonctions cognitives des enfants. Cette étude allonge encore la liste des sujets de vigilance pour les parents. Si bien que beaucoup d’entre eux se posent sans cesse des questions sur ce qui est recommandé ou non pour les enfants. 20 minutes a relevé les récents avertissements en matière de santé infantile.
Suspicion sur les crèmes solaires
L’association de consommateurs UFC-Que Choisir a dénoncé ce mardi « de graves carences » en termes de protection aux UV dans plusieurs produits solaires pour enfants, après les avoir testés en laboratoire. Elle a d’ailleurs décidé de porter plainte contre cinq fabricants et a demandé également que ces fabricants retirent « sans délai » leurs produits des rayons. En réponse, les entreprises de la filière cosmétique ont dénoncé jeudi des « erreurs de méthodes » de la part de l’UFC-Que Choisir. Pour prouver leur bonne foi, les industriels du secteur ont décidé de demander un contrôle officiel de leurs produits par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Difficile dans ce contexte pour les parents de se faire une idée juste sur le sujet.
A chaque âge, un nombre d’heures de sommeil à respecter
Des experts de l’Académie américaine de médecine ont établi la durée de sommeil idéale pour les enfants, selon chaque tranche d’âge. Selon ces recommandations, parues mi-juin, les bébés doivent dormir entre 12 et 16 heures par jour jusqu’à leur un an, ceux âgés de 1 à 2 ans entre 11 et 14 heures, ceux de 3 à 5 ans, 10 à 13 heures, ceux de 6 à 12 ans 9 à 12 heures et les adolescents jusqu’à 18 ans de 8 à 10 heures. Car le manque de sommeil augmente le risque d’obésité, de diabète et de dépression. Et bien dormir permet entre autres, une « amélioration de la concentration ». Des consignes qui peuvent entraîner des inquiétudes chez les parents dont les enfants ne parviennent pas à trouver le sommeil facilement.
Certains produits d’hygiène pour bébé seraient à éviter
Lingettes, crèmes pour le lange, liniments, shampoings, laits nettoyants et eaux micellaires… Les produits de certaines marques ne seraient pas recommandables selon une enquête de 60 Millions de consommateurs de 2014. Le mensuel a passé au crible 52 produits d’hygiène et de soin pour bébé. Résultats : il faudrait en éviter 28. Ils contiennent des substances chimiques problématiques, à l’instar du propylparaben, phénoxyéthanol, méthylisothiazolinone… Des perturbateurs endocriniens, des molécules toxiques et des substances allergisantes qui représentent des risques pour les bébés qui « sont particulièrement sensibles, parce qu’ils sont en plein développement et ont une faible capacité de détoxication », souligne le magazine. En février 2016, une enquête menée par l’ONG WECF révélait aussi que sur 341 produits cosmétiques testés par ses soins, 299 étaient composés d’ingrédients à « risque élevé », c’est-à-dire des substances chimiques potentiellement dangereuses ou allergènes. De quoi raviver la suspicion les parents.
Haro sur les images 3D
Les images 3D sont partout et les enfants en raffolent. Mais en novembre 2014, l’Anses s’est inquiétée de leur impact sur la santé visuelle des petits, en cas d’exposition prolongée. Car ils peuvent être sujets à des troubles de la vision et à une fatigue oculaire. Et ce en raison de l’immaturité de leur système visuel toujours en développement. Elle a donc déconseillé l’exposition des enfants de moins de 6 ans à ce type d’images et a recommandé que les moins de 13 ans en aient un usage modéré. Reste à savoir ce que c’est qu’un usage modéré.
Exit le miel pour les bébés
En juin dernier, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) a rappelé que la consommation de miel était déconseillée chez les nourrissons de moins de 1 an car il pourrait générer le botulisme infantile. L’INVS (Institut de veille sanitaire) a d’ailleurs noté une augmentation des cas depuis 2004. En effet, le miel peut contenir des spores de clostridium botulinum, bactéries qui en se développant, produisent une toxine botulique. Celle-ci peut engendrer des symptômes de paralysie musculaire (les symptômes sont la constipation, la perte d’appétit, un état de faiblesse, une altération des pleurs et une perte frappante de contrôle de la tête). Une information bonne à savoir aux parents qui avaient l’habitude de donner une cuillère de miel à leur bébé lorsqu’il avait la gorge irritée.