Zika: Le virus jugé «plus inquiétant» que prévu
EPIDEMIE•Les autorités sanitaires américaines veulent plus d'argent pour trouver un vaccin plus rapidement...20 Minutes avec AFP
La vigilance s'est accrue aux Etats-Unis, vis-à-vis du virus Zika, qui a commencé à s'étendre en Amérique du Sud, jusqu'en Asie. Ce virus, transmis par la piqûre des moustiques, est «plus inquiétant» que ce qui avait été initialement envisagé, selon plusieurs responsables des autorités sanitaires américaines. En conséquence, ils réclament que le gouvernement américain débloque de nouveaux fonds pour la recherche d'un vaccin et d'antiviraux contre cette épidémie.
Ce virus est notamment tenu pour responsable de nombreux cas de malformations congénitales chez les nourrissons, notamment la microcéphalie (malformation de la boîte crânienne) et de maladies neurologiques rares chez les adultes.
L'archipel américain de Porto Rico touché
«Nous devons absolument être prêts. Tout ce que étudions sur ce virus semble être un peu plus inquiétant que ce que nous pensions initialement», a déclaré le Dr Anne Schuchat, directrice adjointe des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC), lors du point de presse quotidien de la Maison Blanche. «Nous continuons à apprendre chaque jour (sur le virus). Et la plupart de ce que nous apprenons n'est pas rassurant», a-t-elle poursuivi.
Insistant sur la nécessité de débloquer rapidement des fonds, le Dr. Anthony Fauci, directeur de l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID), a souligné l'étendue des recherches restant à mener sur «ce virus très étrange». «J'ai du prendre l'argent initialement dédié à d'autres recherches, nous ne pouvions attendre», a-t-il expliqué, tout en soulignant que cela restait «insuffisant». «Lorsque le président a demandé 1,9 milliard (de dollars), nous avions besoin de 1,9 milliard», a-t-il insisté.
L'archipel américain de Porto Rico, dans une situation économique très difficile, pourrait compter des centaines de milliers de personnes contaminées par le virus d'ici la fin de l'année, selon les autorités sanitaires américaines.