Déceler le risque de prématurité quatre mois plus tôt. Une pratique qui pourrait bientôt se généraliser grâce à l’échographie. Si jusqu’ici la mesure du col de l’utérus (*), indicateur de mesure du risque d’accouchement prématuré, intervient dès la 27e semaine de grossesse, la technique permettrait de détecter la prématurité entre les 17e à 22e semaines de grossesse, soit à quatre mois de gestation révèle une récente étude américaine parue dans la revue Ultrasound in Medicine and Biology.

Pour parvenir à cette conclusion, des chercheurs de l’université de l’Illinois à Chicago (États-Unis) ont réalisé 240 échographies sur 67 femmes. Menées en deux temps, celles-ci ont été effectuées lors du début de leur grossesse (entre 17 et 21 semaines de grossesse), puis entre 22 et 26 semaines de gestation, soit entre les 5e et 6e mois. En parallèle, les scientifiques ont mesuré la longueur du col de l’utérus des patients.

Une technique fiable et non invasive

Résultat ? Les échographies précoces (effectuées au début de la grossesse) laissent apparaître des différences sur le déroulement de la grossesse des participantes. Ces mêmes disparités n’ont pas été observées en mesurant le col utérin. Au-delà de sa fiabilité, l’échographie est une alternative intéressante (pour observer les changements d’aspect du col utérin) de par son côté non invasif (qui ne crée pas des lésions dans l’organisme). En France, près de 55.000 enfants naissent avant terme selon les estimations de l’Inserm.

(*) Pour évaluer le risque d’accouchement avant terme, les médecins s’emploient habituellement à mesurer la longueur du canal cervical du col de l’utérus. Plus celui-ci est court (moins de 2,5 centimètres), plus le risque d’accoucher prématurément est élevé.