SOCIETEAddictions: L'alcool, les drogues et le tabac coûtent cher à la société française

Addictions: L'alcool, les drogues et le tabac coûtent cher à la société française

SOCIETEAu total, le rapport recense 13,4 millions de fumeurs quotidiens et 3,8 millions d’usagers « à risque » de l’alcool...
20 Minutes avec agence

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Près de deux cent cinquante milliards d’euros. Tel est le coût social (1) des addictions auquel la société française doit faire face chaque année, selon une étude financée de la Direction générale de la santé et pilotée par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), relayée par Le Monde daté de ce vendredi.

Dans le détail, le tabac et l’alcool coûtent environ 120 milliards d’euros par an chacun, suivi des drogues illicites dont les frais s’élèvent à 8,7 milliards d’euros. D’un point de vue quantitatif, ce même coût social concerne 13,4 millions de fumeurs quotidiens et 3,8 millions d’usagers « à risque » de l’alcool. Parmi eux, 49.501 ont perdu la vie en 2010 à cause de l’alcool, 78.966 à cause du tabac et 1.605 des suites de la consommation de drogues illicites.

33 % du déficit budgétaire de l’Etat

Au final, l’Etat devra à lui seul débourser 4,9 milliards d’euros pour l’alcool, 14 milliards pour le tabac et 2,4 milliards pour les drogues illicites. Une facture salée qui pèse sur 33 % du déficit budgétaire français.

Cité par le quotidien, il souligne : « Ce rapport doit permettre de prendre conscience du coût important des drogues pour la collectivité » et de « hiérarchiser les problèmes afin de mieux éclairer les choix d’engagement de dépenses publiques ». De quoi donner des arguments à Marisol Touraine pour mener à bien sa politique anti-tabac.

(1) L’économiste Pierre Kopp, auteur du rapport [qui s’est basé sur des données épidémiologiques et sanitaires se rapportant à 2010 cette enquête] et professeur à l’université de Paris-Sorbonne rappelle que le « coût social » est composé du « coût externe » (valeur des vies humaines perdues, perte de la qualité de vie, pertes de production) et du coût pour les finances publiques (dépenses de prévention, répression
et soins, économie de retraites non versées, et recettes des taxes prélevées sur
l’alcool et le tabac)