ETUDECancer du sein: Un test sanguin pourrait évaluer les risques de rechute

Cancer du sein: Un test sanguin pourrait évaluer les risques de rechute

ETUDELe test sanguin a permis de détecter les rechutes h uit mois plus tôt qu’avec des méthodes classiques…
20 Minutes avec agences

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Une avancée dans le traitement de la maladie. Une simple prise de sang pourrait, en détectant l’ADN du cancer circulant dans le sang, permettre aux médecins de déterminer si une femme ayant souffert d’un cancer du sein est susceptible de faire une rechute plusieurs mois avant que les nouvelles tumeurs ne soient détectables selon les conclusions d’une étude publiée mercredi dans la revue américaine Science Translational Medicine.

Des résultats concluants

« Nous avons démontré combien une simple analyse de sang a le potentiel de déterminer correctement quelles patientes vont connaître une rechute de leur cancer du sein, beaucoup plus tôt que ce que nous pouvons faire actuellement », a commenté Nicholas Turner, responsable de l’équipe d’oncologie moléculaire de l’Institute of Cancer Research à Londres et principal auteur de l’étude.

Dans le détail, sur les 15 femmes (1) ayant connu une rechute de leur cancer, 12 ont été identifiées avec succès par l’analyse de sang. Et ceci en moyenne huit mois avant que les tumeurs ne soient visibles avec les moyens conventionnels d’exploration.

>> Cancer du sein : Un test sanguin pourrait prédire la maladie

« Faire une réelle différence pour les patientes souffrant d’un cancer du sein »

Les chercheurs espèrent que cette technique, qui n’en est qu’au stade expérimental, permettra d’affiner les traitements personnalisés contre le cancer et, peut-être, de progresser dans la mise au point d’un traitement définitif.

D’après Nicholas Turner, quelques défis techniques doivent encore être relevés pour mettre en oeuvre ce test qui, « relativement économique », pourrait grâce à ces indications « faire une réelle différence pour les patientes souffrant d’un cancer du sein ».

De nouveaux essais cliniques sont prévus

« Il faudra des années avant que ce test soit disponible dans les hôpitaux, mais nous espérons rapprocher cet horizon en menant des essais cliniques beaucoup plus vastes à partir de l’an prochain », a ajouté le scientifique. A noter que le diagnostic du cancer du sein est effectué tôt dans 95 % des cas, mais déterminer si un traitement a permis de retirer toute la tumeur est crucial pour prévenir rechute et transfert vers d’autres parties du corps.

(1) Pour parvenir à ces conclusions, les scientifiques ont prélevé des échantillons de tumeur et de sang chez 55 patientes souffrant d’un cancer du sein à un stade précoce de la maladie, chacune ayant été traitée par chimiothérapie puis subi une ablation de la tumeur. Le test a été effectué une première fois juste après l’opération chirurgicale, puis tous les six mois.