Alimentation: Sauter le petit-déjeuner fait perdre deux heures d'apprentissage par jour
ETUDE•La pratique s'observe aussi chez les jeunes élèves français20 Minutes avec agence
Sauter le petit-déjeuner pour aller plus vite ? Une mauvaise idée selon les résultats d’un rapport de la Banque Alimentaire australienne, publié mercredi 27 mai. En effet, zapper le premier repas de la journée aurait un impact direct sur les résultats scolaires des enfants et les adolescents.
Pour les besoins de l’étude, plus de 500 enseignants d’écoles primaires et de collèges ont été interrogés dans tout le pays. Plus des deux tiers d’entre eux (67 %) affirment avoir constaté que certains élèves arrivent en classe affamés, faute d’avoir pris un petit-déjeuner.
14 heures d’apprentissage en moins sur un an
4 enseignants sur 5 rapportent ces mêmes enfants, qui ont des difficultés à se concentrer (73 %) et/ou des problèmes de comportement (52 %) alourdissent leur charge de travail. Au final, les élèves qui n’ont pas pris de petit-déjeuner perdent, à la fin de la journée, deux heures d’apprentissage comparé aux autres. Rapporté à l’année, cela représente 14 semaines d’apprentissage.
Une mauvaise assimilation des informations
Raison : une moindre capacité à mémoriser les informations. « Les personnes qui ne se nourrissent pas au réveil peuvent opter le midi pour une alimentation plus riche en calorie et en lipides, dépourvue de minéraux et de vitamines. Cela se traduit par une mauvaise assimilation le restant de la journée sur le plan des performances intellectuelles » explique Arnaud Caucol, médecin nutritionniste attaché à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, cité par Pourquoi Docteur. Par ailleurs, le rapport révèle que les enfants et adolescents qui sautent le petit-déjeuner ont tendance à être plus en retard et plus absents que les autres.
Selon une enquête du Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) publiée en mars 2014, près d’un enfant sur trois (29 %) a sauté au moins un petit-déjeuner par semaine en 2013, contre 11 % dix ans plus tôt