ENVIRONNEMENTPesticides: Cinq produits classés cancérigènes

Pesticides: Cinq produits classés cancérigènes

ENVIRONNEMENTParmi les produits épinglés par l'OMS, on retrouve Roundup, l'un des herbicides les plus vendus...
20 Minutes avec agence

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Cinq pesticides, dont l'un des plus utilisés au monde, ont été classés, ce vendredi cancérigènes «probables» ou «possibles» par l'Iarc, l’agence du cancer de l'Organisation mondiale de la santé. Le tetrachlorvinphos et le parathion, qui font déjà l'objet d'interdictions ou de restrictions dans de nombreux pays, ont ainsi été répertoriés parmi les cancérigènes «possibles». Le glyphosate (présent notamment dans le Roundup) et les insecticides malathion et diazinon figurent quant à eux dans la liste des cancérigènes «probables chez l'homme». Dans son rapport, l'Iarc reconnaît toutefois des «preuves limitées» au sujet de ces derniers.

Le Roundup pointé du doigt

Si la classification de l'Iarc ne présente aucun caractère contraignant pour les Etats, «il revient aux gouvernements et aux organisations internationales de recommander des réglementations, des législations ou des interventions de santé publiques», rappelle l’agence, renvoyant les institutions face à leurs responsabilités. Le glyphosate, le diazinon et le malathion pourraient ainsi être à l’origine de cancers du sang, mais également du cancer du poumon ou de la prostate. Depuis les restrictions imposées en 2006 par les Etats-Unis et l'Europe, le recours au diazinon est toutefois en baisse. Plus particulièrement incriminé, le glyphosate. Herbicide le plus produit dans le monde, ses ventes ont explosé depuis l'introduction de cultures génétiquement modifiées. Par ailleurs, le désherbant est notamment utilisé dans les forêts et par les particuliers dans leurs jardins.

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Pas de lien entre le glyphosate et un risque accru de cancer

Suite à la publication des résultats, le groupe Monsanto, qui fabrique le Roundup, a exprimé son désaccord avec les conclusions de l'Iarc, relevant que celles-ci n'étaient pas basées sur de nouveaux travaux de recherche ou de nouvelles données scientifiques. Dans un communiqué diffusé sur Internet, Monsanto souligne également que ce classement n’établit pas de lien entre le glyphosate et un risque accru de cancer, et se souvient en outre que l'Iarc avait, par le passé, classé parmi les «cancérigènes probables» des produits comme le café ou les téléphones portables. L'association française de défense de l'environnement Générations futures s'est pour sa part félicitée de la classification de l'IARC, rappelant qu'elle avait lancé des procédures contre plusieurs herbicides à base de glyphosate en 2010, «sur la base d'inquiétudes sanitaires ».