Dengue: La Floride contre le moustique OGM
DENGUE•Les habitants de la Floride s'inquiètent de l'impact potentiel de ces moustiques OGM sur les humains et d'autres espèces animales...20 Minutes avec agences
L'idée a germé au sein de la société britannique Oxitec: lâcher des moustiques génétiquement modifiés (lire encadré) dans le sud de la Floride pour réduire le risque de maladies comme la dengue et le chikungunya. Ces moustiques mâles doivent rendre impossible la survie de leur progéniture. Selon Oxitec, les essais effectués, au Brésil notamment, ont montré une réduction de plus de 90% des populations de moustiques tigre ou Aedes aegypti, porteur des virus.
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A la vue de ces résultats, l'Agence américaine des médicaments (Food and Drug Administration) pourrait donner son feu vert à ce projet. Oxitec pourrait alors commencer à libérer ces moustiques OGM dans la nature au cours des prochains mois à raison de plusieurs fois par semaine.
Pas de cas de dengue depuis des années
Mais les opposants au «moustique mutant» ne l'entendent pas de cette oreille. Tous s'inquiètent pour l'environnement et l'impact potentiel de ces moustiques OGM sur les humains et d'autres espèces animales. Ils s'interrogent aussi sur le fait qu'un groupe d'experts indépendants n'ait pas examiné les recherches de la firme britannique. Enfin, ils avancent le fait qu'il n'y ait pas eu de cas de dengue dans les Keys depuis des années, ce qui montre l'efficacité des méthodes actuelles de contrôle des populations de moustiques.
Et alors que le Bureau de contrôle des moustiques de l'Archipel des Keys de Floride a accepté de travailler avec Oxitec qui y a construit un laboratoire d'élevage de moustiques OGM, plus de 145.000 personnes ont à ce jour signé une pétition pressant les autorités de s'opposer à ce que l'Etat devienne «un lieu d'expérimentation avec ces insectes mutants».
En Polynésie, le moustique tigre fait depuis octobre dernier des ravages dans
l'archipel, véhiculant la dengue qui a touché près de 60.000 personnes. / AFP
Mais, les responsables sanitaires estiment qu'une réapparition de la dengue est encore possible tout comme le chikungunya, deux virus qui provoquent de fortes douleurs articulaires et de la fièvre et sont potentiellement mortels pour l'homme. Ainsi, en juillet 2014, un homme en Floride qui n'avait pas récemment voyagé à l'étranger est devenu la première personne aux Etats-Unis à être infecté dans le pays par le chikungunya.