Repas de fêtes: 5 conseils pour ne pas prendre un gramme tout en se lâchant
NUTRITION•L’équation la plus compliquée de la fin de l’année…Romain Scotto
Noël, c’est la période des cadeaux. Sauf pour votre bedaine et votre culotte de cheval. En enchaînant les gueuletons, le risque (si c'en est un) de prendre quelques kilos est forcément démultiplié. Raphaël Gruman, nutritionniste, spécialisé en diététique thérapeutique à Paris, livre quelques conseils pour se faire plaisir, tout en limitant la casse.
1. Vin ou champagne, mais pas les deux. Cruel dilemme à trancher en amont du repas. En matière d’alcool, les mélanges sont particulièrement traîtres. «Quand on change d'alcool, on boit plus», glisse le nutritionniste. Il faudra donc choisir entre vin et champagne pour limiter les dégâts et si possible zapper les alcools forts (vodka, whisky, gin rhum), des boissons au rapport calories/volume très important. Autre astuce, boire un verre d’eau entre chaque verre d’alcool. «Ça sert à limiter les volumes», observe le spécialiste. En clair, plus on boit d’eau, moins il reste de place pour l’alcool et les aliments.
2. Des fruits de mer plutôt que du foie gras. A choisir, les protéines dites «maigres» (fruits de mer, poissons, viandes blanches) sont sans rivales. Attention évidemment à l’assaisonnement, la mayonnaise étant une arme de grossissement massive. «Privilégiez une vinaigrette à base d’échalote pou un jus de citron sur les fruits de mer.» Par ailleurs, il est capital d’éviter les combinaisons d’aliments du type foie gras – fromage. «C’est une double association de gras. Soit on se fait le foie gras en entrée, soit un beau plateau de fromage au dessert.» Parmi les autres aliments phare, la dinde, une viande maigre, ne pose «pas de problème». En revanche méfiez-vous des marrons, des oléagineux comparables aux cacahuètes qui doublent très vite les calories d'un plat de fête.
3. Mangez lentement sans vous resservir. Prendre le temps de mastiquer les aliments permet de «tromper» son corps. «Les capteurs de notre estomac envoient des signaux au cerveau en lui disant: l’estomac est plein, on s’arrête de manger.» En mâchant, on permet aussi aux enzymes de la salive d’attaquer l’aliment et de faciliter la digestion. Autre règle essentielle, il est préférable de «prendre une petite portion de chaque plat, sans jamais se resservir.»
4. Des œufs de caille plutôt que des petits fours. Bien souvent, tout se joue à l’apéro. Aussi petits soient-ils les amuse-gueules sont toujours très caloriques. Quand le premier passe, le plateau trépasse. «C’est très riche en sucre et très gras.» La tactique simple consiste à mettre quelques crudités sur la table: tomates cerise, bâtonnets de carottes ou de concombres, assaisonnés d’une sauce fromage blanc – ciboulette. Le nutritionniste propose également des œufs de caille qui n’apportent que des protéines et un soupçon de lipides (gras) dans le jaune. Par ailleurs, bien plus classieux que des chips ou un vulgaire tarama.
5. Un petit footing entre les repas. Alléluia, il arrive toujours un moment où il faut sortir de table. C’est là qu’il faut résister à l’appel du canapé. Un petit footing, voire une marche, fera le plus grand bien à votre corps lesté d’un quart de bûche à la crème (d’ailleurs, si vous avez le choix avec une tarte aux fruits ou un sorbet…). L'idée est aussi de se cantonner à un ou deux gros repas plutôt que d'enchaîner les festins sans aucune mesure. Les journées du 26, 27 décembre ont sûrement été inventées pour compenser les écarts. Serrez-vous la ceinture à ce moment-là. Vous savez, celle que Tatie Louisette vous a offerte l’avant-veille.