Assise à une table du Jardin Moderne, Orianne Marsilli, alias Ladylike Lily, est impatiente. Son album vient d'être imprimé mais elle ne l'a pas encore vu. « J'appréhende un peu », confie la Finistérienne. Quelques secondes plus tard, elle tient dans ses mains « Get your soul washed », son premier disque. « C'est étrange comme sensation. Je suis très contente ». Après quatre mois presque enfermée dans son studio de Scaër, dans le centre Finistère, Orianne peut savourer. Son disque sera distribué à plus de 5 000 exemplaires dans la France entière dès la fin du mois. « Je sens qu'un gros truc se prépare. J'ai hâte de voir comment ça va évoluer et si le disque va fonctionner ». Très intimiste, l'album révèle un univers sombre, éloigné de son premier EP qui a lancé sa carrière. « Je m'étais forcée à mettre de côté cet aspect dark, mais il m'a rattrapé. J'avais besoin de produire une musique personnelle ».

Rennes, où tout a débuté
Sollicitée par des maisons de disques ou pour mettre en musique des publicités, Orianne a préféré marcher seule. « J'avais peur de perdre la main. Je n'ai pas fait ce disque pour qu'il plaise aux radios mais pour me faire plaisir ». Demain soir, elle dévoilera pour la première fois son bébé à l'Antipode, dans le cadre du festival Les Embellies. « Je suis très attachée à Rennes. C'est là que tout a commencé, quand j'ai gagné le tremplin Mozaïc ». C'était en 2010. Depuis, la jeune artiste a tourné dans toute la France, passant notamment sous le chapiteau des Vieilles Charrues. « Je suis contente de commencer ici. En Bretagne, je sens que le public est derrière moi », confie Orianne. Toujours seule sur scène, elle jouera demain accompagnée de trois musiciens. « J'avais envie d'autre chose. J'ai croisé plein de groupes qui s'éclataient en tournée. Je me suis remise en question. Moi aussi, j'avais envie de me retourner sur scène pour partager l'instant avec des musiciens ».