Qui a dit que le pouce tendu n'avait plus de succès ? Sur le bord de la départementale 87 entre Hédé et Bazouges-sous-Hédé, la pratique vient d'être relancée. A cheval entre le stop et le covoiturage, la navette citoyenne permet aux habitants de Bazouges n'ayant pas de véhicule de se rendre dans la commune voisine gratuitement. Lancé mi-janvier, ce dispositif permet de désenclaver le village, déserté par les transports en commun. A l'origine du projet, Amande Gat souhaitait simplement pouvoir se passer de sa voiture. « A Hédé, on peut prendre le car et avoir facilement accès à la quatre voies pour faire du covoiturage. Mais il fallait trouver un moyen de parcourir les quatre kilomètres qui nous séparent », témoigne l'habitante de Bazouges.

Rapide en heure de pointe
Amande a donc proposé aux élus de lancer une navette citoyenne. « C'est le même principe que le stop, sauf que les gens doivent s'inscrire au préalable en mairie. On a créé quatre arrêts où les gens peuvent attendre ». Avec une quarantaine d'inscrits, la navette est parfois longue à venir. « Aux horaires de bureau, on n'attend pas plus de 10 minutes », confie Amande. « Le reste de la journée, c'est un peu plus long. Le projet doit encore se faire connaître ».

Ado libre et senior mobile
Christian s'est inscrit à la navette depuis peu. « Je fais la route tous les jours, autant en faire profiter les autres », témoigne l'automobiliste. « C'est une bonne idée. Je trouve ça plus sécurisant que le stop car on sait avec qui on roule ». Tout le monde peut s'inscrire, même les mineurs, si les parents les y autorisent. « Pour les ados, cela permet d'être plus indépendant. Et pour les personnes âgées, c'est un bon moyen d'être mobile », souligne Amande, qui espère élargir la navette à d'autres axes vers Guipel ou la gare de Montreuil-sur-Ille. « Pour les communes, c'est peu coûteux et moins contraignant qu'un service à la demande ».