Le jeudi soir, le petit parc qui entoure l'église Saint-Etienne accueille souvent des joueurs de palet. Des jeunes qui viennent là partager une bière ou deux autour d'une planche. « Dès que tu commences à jouer, les gens viennent te demander s'ils peuvent faire une partie après. C'est sympa, ça permet de rencontrer de nouvelles têtes », témoigne Anthony, la trentaine. Lui vient là de temps en temps. « Dans mon groupe d'amis, le palet a presque remplacé la pétanque », confirme le Briochin. Pour les habitants d'Ille-et-Vilaine, la passion a parfois commencé très tôt. « C'est mon père qui m'a appris à jouer quand j'étais gamin », raconte Stéphane, un Rennais « pur souche ». Car si le palet connaît un regain de popularité, il reste tout de même méconnu en dehors de la Bretagne. « Je suis originaire de Loire-Atlantique. Je n'en avais jamais entendu parlé avant de venir habiter en Bretagne », témoigne Julien, 27 ans. « Depuis, je laisse la planche dans le coffre de la voiture, au cas où. Il y a quelques mois, je l'ai emmenée à Toulouse. J'ai dû la laisser là-bas tellement ça leur a plu », ajoute le jeune homme. Des variantes régionales existent, comme en Vendée, où les joueurs préfèrent la planche de plomb.C. A.