Rennes: Uber débarque sans chauffeur mais avec des petits plats
CONSOMMATION•Le géant américain des VTC lance ce jeudi son service UberEats dans la capitale bretonne…Jérôme Gicquel
L'essentiel
- Le géant américain des VTC lance ce mercredi son service UberEats à Rennes.
- Ce service propose des livraisons de repas à domicile à vélo.
- Uber était jusqu’à présent invisible dans la capitale bretonne.
Pour Uber, Rennes faisait jusqu’à présent figure de village gaulois. Avec seulement deux ou trois chauffeurs déclarés, le géant américain des VTC ne pèse en effet pas lourd dans la capitale bretonne. C’est par le biais de la gastronomie qu'Uber va finalement débarquer sur le marché rennais avec le lancement ce mercredi de son service de livraison de repas à domicile UberEats.
Lancée fin mars 2016 à Paris, l’application est déjà disponible dans onze grandes villes de France. « Nous lançons simultanément Rennes et Limoges ce jeudi », indique Stéphane Ficaja, manager général d’UberEats pour la France. Comme son concurrent Deliveroo, présent sur le marché rennais depuis juin 2016, Uber promet à ses clients de leur livrer « les meilleures adresses de la ville en moins de 25 minutes » grâce à ses coursiers à vélo.
Une vingtaine d’adresses et 5 McDo pour l’instant
Pour ses premiers pas en Bretagne, Uber a déjà convaincu cinq McDonald’s et une vingtaine d’adresses de collaborer, parmi lesquelles BChef ou Fresh Burritos. « On espère atteindre 100 à 200 restaurants d’ici six mois », souligne Stéphane Ficaja. Pour Charles Masson, gérant du Little Havana, spécialisé dans les sandwichs cubains, la livraison de repas à domicile représente un intérêt financier non négligeable. « C’est toujours un plus les soirs où il n’y a personne dans les rues. Les soirs calmes, on peut passer une dizaine de commandes. Cela peut monter à une trentaine de commandes certains soirs », indique le jeune homme, qui collabore déjà avec Deliveroo.
Pour les livreurs de la plateforme britannique, facilement repérables avec leur blouson gris et vert sur la place de la mairie où ils ont pris leurs habitudes, l’arrivée d’un concurrent sur le marché n’est pas de nature à les effrayer. Et pour cause. « La plupart d’entre nous ont été démarchés par Uber. Nous n’avons pas de contrat d’exclusivité donc rien ne nous interdit de collaborer avec les deux plateformes. Beaucoup vont le faire d’ailleurs », indique un livreur.