Balayé aux dernières élections législatives, l’ancien député du Finistère Jean-Jacques Urvoas a peut-être trouvé une voie de reconversion, quelques mois après la fin de son CDD comme ministre de la Justice.

Nommé Garde des Sceaux en janvier 2016 par François Hollande après la démission de Christiane Taubira, Jean-Jacques Urvoas pensait continuer de siéger à l’Assemblée nationale, où il exerçait comme député depuis 2007. La vague La République en marche en a décidé autrement.

« Refuser toute dérogation »

L’ancien ministre, également universitaire spécialiste du droit constitutionnel, a déposé un dossier auprès du barreau de Paris pour devenir avocat. Le socialiste a fait savoir qu’il entendait « suivre le processus classique en refusant toute dérogation ».

Un décret passé à la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy permettait à de nombreux élus et ministres de devenir avocats sans passer d’examens ni suivre de formation particulière, mais il avait été abrogé en 2013, suite à de vives protestations de la profession. D’autres « passerelles » existent toutefois, et sont souvent empruntées par d’anciens ministres ou députés, de tous les bords politiques.

Guéant, Dati, Royal ou Mamère l’ont fait

A droite, Dominique de Villepin, Claude Guéant ou encore Rachida Dati ont bénéficié de voies dérogatoires pour accéder au barreau. A gauche, l’ancien ministre Pierre Joxe s’est par exemple reconverti en avocat, spécialisé dans la défense de mineurs, tandis que Ségolène Royal avait, elle, prêté serment en 1994. L’ancien député des Verts Noël Mamère est lui aussi devenu avocat.