VIDEO. Ligue 1: «Il faut être à fond derrière le futur gardien du Stade Rennais», souhaite Benoît Costil
INTERVIEW•C’est l’un des messages qu’a adressé le désormais ex-portier rouge et noir aux supporters du SRFC…Propos recueillis par Jeremy Goujon
L'essentiel
- Benoît Costil a disputé son dernier match sous les couleurs rennaises, face à Monaco (2-3).
- Selon ses dires, son nouveau club sera peut-être officiellement connu avant le prochain rassemblement des Bleus.
Après six saisons, 255 matchs et un tour d’honneur au Roazhon Park, Benoît Costil a dit adieu au Stade Rennais, samedi soir, après la défaite contre Monaco (2-3).
Avant de retrouver l’enceinte bretillienne avec l’équipe de France, le 2 juin face au Paraguay, le gardien international a exprimé ses derniers mots en rouge et noir…
Vous appréhendiez cette dernière rencontre et ces ultimes instants avec le SRFC ?
Complètement, c’est ce que je disais à des proches. J’ai eu limite peur de ce dernier match… Je m’étais également préparé à ne pas sentir les larmes monter trop vite, et j’ai réussi à les contenir. L’émotion était présente, c’était un moment fantastique. Je remercie tout le monde, tous les supporters, l’ensemble du club, pour tout ce qu’ils ont fait ce soir [hier] et durant six ans.
Maintenant, si j’ai deux choses à dire aux supporters - et je les pense du fond du cœur - c’est de continuer à soutenir l’équipe, elle a besoin de ses fans. Quand ils sont là, on voit que ce n’est pas pareil. Et puis, c’est d’accueillir le mieux possible mon successeur, de le mettre dans les meilleures conditions. Moi, j’appartiens désormais à la boîte aux souvenirs. On aura plaisir à se revoir, mais il faut être à fond derrière le futur gardien du Stade Rennais.
Vous auriez aimé sortir avant le coup de sifflet final et ainsi recevoir l’ovation du public ?
Non, ce qu’ils ont fait, c’est déjà génial. Sincèrement, je ne réclamais rien. Je savais qu’il y allait avoir un bel accueil de la part des supporters. Ce qu’il ne fallait pas oublier, c’est qu’il y avait un bon match et un résultat à faire, et ça, c’était l’essentiel.
En tout cas, vous avez eu de bonnes notes (de la part des journalistes), car vous avez été sollicité (24 tirs monégasques, dont 13 cadrés)…
Oh les notes, les notes… Si vous saviez comme je m’en carre le cul (sourire) ! J’ai une déception, celle d’avoir pris trois buts. Nos adversaires ont eu beau jouer avec les cheveux teints en rouge et blanc et certainement un peu de fatigue, ils ont fait preuve d’un grand professionnalisme. À leur place, j’aurais fait bien pire (sic). Ils avaient envie de marquer des buts et ils ont fait le job. Nous, on a fait ce qu’on a pu. J’espère que le Stade Rennais fera une très belle saison l’année prochaine. Je serai en tout cas son premier supporter.
Terminer 9e au classement, c’est une saison moyenne pour vous ?
C’est une saison qui aura permis au coach de prendre la température, afin d’être dans de meilleures conditions pour l’année prochaine. C’est ce que j’espère.
Vous tournez la page rennaise. La nouvelle s’écrira à Bordeaux ?
Je m’attendais forcément à ce genre de questions… Écoutez, il n’y a rien de signé aujourd’hui. Peut-être avant le prochain rassemblement de l’équipe de France… Mais peu importe mon avenir, j’ai juste envie de jouer au foot, de prendre du plaisir, m’éclater. Le reste, on verra bien.
Avec les Bleus, justement, vous allez revenir au Roazhon Park dans peu de temps…
Oui, mais je ne vais pas vous mentir, je n’y ai pas trop pensé, parce que je voulais vivre ce moment pleinement. Mais c’est sûr qu’avec la sélection, ça va être un très bon moment. Je connais la maison, je connais le stade… Ça va être top.
Un mot sur votre entraîneur spécifique, Christophe Revel (auparavant son coéquipier à Vannes, en 2008-2009) ?
C’est quelqu’un qui a pris d’énormes risques pour me prendre. Il a mis son poste en jeu. Une personne dont je n’ai pas parlé - et je le regrette - c’est Charles Biétry [recruteur pour le Stade Rennais entre 2 007 et 2 013]. Il avait validé le choix de Christophe quand ce dernier était venu me voir à Sedan [où Costil évolua de 2009 à 2 011]. Cette personne a eu un rôle primordial.
(Benoît Costil s’excuse alors pour la sonnerie de son portable, l’occasion pour un confrère de plaisanter : « C’est Gourvennec, de Bordeaux… »)
Vous savez, je vais vous dire un truc : pour la première fois de ma carrière, j’ai eu la chance d’avoir le choix [pour son avenir]. Ce n’est pas être prétentieux, loin de là, mais j’ai eu pas mal de possibilités. Donc non, désolé, ce n’est pas le coach dont vous parlez.