Rennes: Cinq projets insolites du budget participatif qu’on aimerait bien voir fleurir
FINANCES•Le vote pour la deuxième saison est ouvert jusqu’au 12 février…Jérôme Gicquel
A voté ! Depuis samedi, les Rennais(e) s sont invités à élire en ligne leurs projets préférés dans le cadre de la deuxième saison du budget participatif. 630 projets avaient au départ été déposés sur la plateforme de la Fabrique Citoyenne. Après examen des dossiers par les services techniques, la ville de Rennes a finalement décidé d’en soumettre 239 au vote des habitants. Ces derniers ont désormais jusqu’au 12 février pour voter en ligne, chaque participant devant choisir 10 projets dans la limite de 3,5 millions d’euros.
A l’issue du vote, les deux projets totalisant le plus de voix pour chaque quartier seront retenus. Les projets ayant également totalisé le plus de voix dans l’ensemble seront également validés dans la limite de l’enveloppe fixée. Parmi les projets soumis au vote, nombre d’entre eux concernant des aménagements assez classiques, comme des aires de jeux, des jardins partagés ou pistes cyclables. 20 Minutes a toutefois réussi à dénicher cinq projets assez insolites qui pourraient bientôt voir le jour.
Des lampadaires autogonflants place Saint-Germain .
Déjà proposé l’an dernier, le projet d’installer des lampadaires fleurs autogonflants sur la place Saint-Germain refait surface pour la saison 2. Ce concept, lancé en 2014 à Jérusalem, permet « de créer la surprise par des fleurs autogonflantes qui fleurissent lorsque les passants s’approchent d’elles ou lorsque la trame de métro arrive ». Un investissement qui, s’il est retenu par les habitants, coûtera 70.000 euros à la ville. Située dans le centre-ville de Rennes, la place Saint-Germain doit accueillir d’ici 2020 une station de la ligne b du métro.
aDes balançoires musicales sur le mail Mitterra nd.
Organisatrice du festival Maintenant, l’association Elektroni (k) propose d’installer des balançoires musicales sur le mail François Mitterrand. Conçu par des designers de la société québecoise Daily, le projet est composé de 21 balançoires qui déclenchent différentes notes de musique lorsqu’elles sont en mouvement. « C’est un instrument collectif géant, qui stimule l’appropriation de l’espace public par les habitants », souligne l’association, qui a chiffré le coût à 300.000 euros pour la collectivité. Si le projet voit le jour, Rennes pourrait être l’une des six villes dans le monde à accueillir cette expérience de manière pérenne.
Des vélobus pour ramasser les bambins à la sortie de l’é cole.
S la démarche de pédibus existe déjà dans la métropole rennaise avec plusieurs circuits de ramassage scolaire à pied mis en place, le vélobus n’a pas encore fait son apparition dans la capitale bretonne Déjà mis en place dans l’agglomération de Rouen, le service de vélobus permet à des enfants du primaire d’aller à l’école et d’en revenir en pédalant. Le projet est chiffré par l’internaute à 120.000 euros.
Un orgue à eau sur la place Hoc he.
Très minérale, la place Hoche, ou « place moche » selon ses détracteurs, cherche depuis quelque temps à s’embellir. Cela passe notamment par son animation, qui se résume pour l’instant à la présence d’un manège et des bouquinistes. Pour rendre la place plus chaleureuse, une internaute envisage d’y installer un orgue à eau (ou hydrolauphone), citant en exemple l’orgue à eau installé à l’Ontario Science Center de Toronto.
Chiffré à 150.000 euros, le projet suscite toutefois quelques réserves de la part des services techniques. L’installation de l’orgue place Hoche ne semble ainsi « pas appropriée, d’autant que du mobilier urbain, lauréat de la saison 1 du budget participatif, va être prochainement installé ».
Des platines publiques en libre-ser vice.
Installer des platines CD en libre-service dans les parcs de la ville. C’est le projet porté par l’internaute PMG qui cite en exemple la ville du Havre qui a récemment installé un tel équipement près d’un skatepark. Ces platines en béton marchent comme n’importe quelle platine, avec deux supports intégrés pour pouvoir brancher deux téléphones portables et plugger directement sa musique.
a« C’est une possibilité pour tous de pouvoir jouer ou découvrir la musique. Ceci dans un but de diffusion, mais aussi de partage de la musique dans toutes ses formes », explique le porteur du projet. Le coût d’un tel équipement s’élève à 65.000 euros.