Dis-moi où tu vis, je te dirai combien tu gagnes. Dans sa dernière étude sur la mixité sociale, l’Insee a confirmé les bons points de Rennes et de sa métropole, qui s’affichent comme l’une des agglomérations où le taux de pauvreté est le plus faible, comparé aux autres grands pôles urbains français, notamment en raison d’un taux de chômage plus faible.

« Plus on s’éloigne de Rennes, plus les populations sont mixtes »

Mais tout n’est pas rose dans la capitale bretonne, qui voit toujours quatre de ses quartiers souffrir d’une concentration de la pauvreté. Au Blosne, à Maurepas, à Villejean et à Saint-Jacques-de-la-Lande, 24 % des habitants vivent sous le seuil de pauvreté (990 euros par mois pour une personne seule). C’est deux fois supérieur à la moyenne métropolitaine qui s’établit à 11,3 %. « On s’aperçoit que plus on s’éloigne de Rennes, plus les populations sont mixtes. On y voit moins de pauvreté, mais aussi moins de revenus très élevés », constate Jean-François Hervé, chargé d’étude à l’Insee.

Orgères, Laillé, Acigné, Cintré, Nouvoitou, Saint-Sulpice… Que ce soit au nord ou au sud, les villes de deuxième couronne s’affichent comme des références de mixité. On note à l’inverse que certaines communes brillent par leur richesse. A Saint-Grégoire, connue comme l’une des villes les plus riches de France, seuls 3,8 % des habitants vivent sous le seuil de pauvreté.

Ces inégalités tendent progressivement à s’estomper depuis la mise en place en 2005 d’un plan local de l’habitat, imposant 50 % de logements aidés pour chaque nouveau programme immobilier. Depuis cette date, toutes les communes de la métropole doivent assumer un devoir de construction de logements sociaux. Nul doute que le nouveau plan local d’urbanisme intercommunal, actuellement à l’étude, s’en inspirera.