SANTERennes: Pourquoi les urgences du CHU débordent

Rennes: Pourquoi les urgences du CHU débordent

SANTELe Plan «Hôpital en tension» a été déclenché vendredi au centre hospitalier...
Les nouvelles urgences du CHU de Rennes ont été inaugurées fin 2012.
Les nouvelles urgences du CHU de Rennes ont été inaugurées fin 2012. - J. Gicquel / APEI / 20 Minutes
Jérôme Gicquel

Jérôme Gicquel

«Merci de ne venir qu’en cas de réelle urgence ». C’est par un message publié ce week-end sur les réseaux sociaux que le CHU de Rennes a alerté la population sur la situation d’urgence à laquelle il est confronté depuis quelques jours. C’est d’ailleurs au niveau des urgences que cela coince avec un niveau d’encombrement anormal pour la saison, ce qui a nécessité l’activation du plan « Hôpital en tension » vendredi dernier.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

« Ce moment de tension est courant, mais plutôt vers la fin décembre ou courant janvier. Là, cela arrive beaucoup plus tôt dans la saison. C’est d’autant plus inquiétant qu’il n’y a pas eu de vague de froid ou de pic épidémiologique pour expliquer cet engorgement », souligne le docteur David Travers, vice-président de la commission médicale au CHU de Rennes.

« C’est tout le système qui est grippé »

Si les urgences débordent, avec des patients qui doivent parfois attendre plusieurs heures sur des brancards, c’est surtout que « tout le système est grippé », explique David Travers. « Il y a un problème à la sortie de l’hôpital, toutes les autres structures médicales sont complètement saturées et le retour à domicile prend parfois beaucoup de temps. Du coup, les unités n’arrivent pas à libérer des lits et donc à accueillir les patients des urgences qui nécessitent des soins », souligne le docteur, précisant que les autres services d’urgences de la métropole rennaise sont confrontés au même problème.

Si la situation tend à se stabiliser depuis le début de la semaine, la vigilance est de mise au sein du CHU. « Avec l’activation du plan, nous avons ouvert huit lits supplémentaires dans les unités de soins. Cela permet de soulager un peu les équipes. On peut monter jusqu’à 24 lits supplémentaires si la situation l’impose », assure le docteur David Travers, qui en appelle également au bon sens des patients. « Toute personne qui vient aux urgences est bien sûr prise en charge. Mais il est tout de même conseillé d’aller consulter en premier son médecin généraliste si la situation ne nécessite pas d’urgence », conclut-il.