Rennes: Des micro-maisons écologiques en bois sortent de terre
IMMOBILIER•Installé à Coësmes, Arnaud Tillard s’est lancé sur le marché très en vogue des «tiny houses»…Jérôme Gicquel
Comment construire une maison écologique et pour pas cher ? Une question qui devrait être au cœur des échanges ce week-end à Rennes qui se tient de vendredi à dimanche au Parc Expo. A l’avenir, la solution pourrait venir des « tiny houses », des micro-maisons en bois faisant entre 10 et 20 m2 de surface. C’est dans les années 2000 que ces maisons miniatures ont fait leur apparition aux Etats-Unis, la crise des subprimes nécessitant des logements d’urgence pour des milliers d’Américains.
En France, depuis quelques années avec une vingtaine de constructeurs qui se sont lancés sur ce marché. C’est le cas d’Arnaud Tillard, implantée à Coësmes, au sud de Rennes. Spécialisée dans les toilettes sèches, l’entreprise a livré sa première « tiny house » toute équipée début 2016. « La surface habitable peut varier entre 12 et 20 m2 hors mezzanine. Le poids est par contre limité à 3,5 tonnes pour que la maison puisse être tractée sur une remorque », souligne Arnaud Tillard.
La même législation que pour les caravanes
Vendues entre 20.000 et 42.000 euros, ces micro-maisons ne nécessitent pas de permis de construire. « Pour l’instant, qui s’applique. On peut installer sa "tiny house" sur un terrain pour trois mois maximum. Il faut ensuite demander une autorisation au maire de la commune pour prolonger le séjour », indique Arnaud Tillard.
Habitué à la vie en camion et en roulotte, Cédric habite depuis début octobre avec sa compagne dans une habitation de 6 m de long et de 2,30 m de large, installée dans le jardin d’un particulier à l’ouest de Rennes. « Nous avons le projet de rénover une ferme. La "tiny house" est donc une bonne solution transitoire. C’est fonctionnel et on retrouve tout le confort d’un appartement », assure le propriétaire.
Des cabinets ambulants pour des professionnels de santé
S’il a certes été séduit par l’aspect financier, le choix d’habiter dans une micro-maison relève plus pour lui « d’un choix de vie ». « Je n’ai pas envie de passer toute ma vie enfermé dans un appartement ou une maison, il se passe plein de choses dehors aussi », assure-t-il.
Planchant actuellement sur sa troisième micro-maison, « la plus grande car elle fait 7,20 m de long », Arnaud Tillard constate désormais un intérêt grandissant des clients. « Quelques particuliers voulant en faire leur habitation principale m’ont déjà contacté. Des professionnels de santé sont également intéressés pour en faire une sorte de cabinet ambulant ».