Il était un peu plus de 9h, vendredi 8 avril. Les professeurs avaient un peu de retard et les cours n’avaient pas commencé au sein de l’institut supérieur d’optique de Rennes (ISO). C’est là qu’un homme coiffé d’un casque a fait irruption dans l’école, balançant deux cocktails Molotov à l’intérieur des locaux, avant de prendre la fuite à bord d’une voiture de location.

L’école avait fermé ses portes

Si l’incident n’a fait aucun blessé, le choc était grand pour le personnel et les étudiants de l’école. « On n’a pas eu le temps de savoir ce qui s’est passé. J’ai vu une grosse lumière orange et j’ai entendu le bruit des bouteilles en verre qui explosaient », rapportait Valentin, peu après les faits. L’école a immédiatement fermé ses portes, quelques heures avant les vacances.

Lundi, l’établissement ouvrira normalement et accueillera ses 80 étudiants inscrits en BTS. Après quelques travaux pour masquer les dégâts causés par les flammes, ce sont les conditions de sécurité qui devraient être renforcées. « Nous avions déjà amorcé un projet pour sécuriser les entrées de nos différents sites par un digicode ou une carte d’accès. Nous regardons au cas par cas ce qui est le plus pertinent », explique la direction de l’école.

L’homme toujours rechercé

Le groupe ISO, qui possède des antennes un peu partout en France, a d’ailleurs prévu de renforcer la sécurité sur tous les sites non équipés de digicodes. « Toutes nos écoles sont implantées en centre-ville et donc dans des immeubles. Nous étudions la meilleure configuration pour chacun des sites », poursuit la direction.

Activement recherché, l’homme qui a balancé les deux cocktails Molotov est toujours en fuite. Le parquet, qui n’a guère communiqué depuis l’incident, se contente de préciser que l’enquête suit son cours. « En l’état, rien ne conduit à retenir l’hypothèse terroriste », avait fait savoir le procureur. Le bâtiment abritant l’école héberge également une antenne de l’école d’esthétique située en face, et quelques bureaux.