Loi Travail: Un manifestant jugé coupable de violences sur des policiers à Rennes
JUSTICE•L'étudiant de 23 ans a écopé de six mois avec sursis...C. A.
Un manifestant de 23 ans a été condamné ce mardi à une peine de six mois de prison avec sursis, assortie de 140 heures de travaux d’intérêts général, par le tribunal correctionnel de Rennes. Le jeune homme a été jugé coupable de violences sur des policiers lors des manifestations contre la loi Travail qui s’étaient déroulées les 17 et 24 mars dans la capitale bretonne.
Coiffé de petites lunettes et d’une chemise ajustée, cet étudiant en master 1 à l’université Rennes 1 n’a pas vraiment « le look d’un casseur », comme l’a souligné son avocat. A deux reprises pourtant, il aurait exercé des violences sur des policiers. D’abord en jetant à terre un policier venu porter secours à un collège lors d’échauffourées place de la Mairie, comme on peut le voir sur la vidéo ci-dessous. « La scène a été très rapide, mais j’ai trouvé le temps très long », a témoigné à la barre le policier.
Le jeune homme au casier judiciaire vierge n’était pas masqué, et a pu être identifié grâce aux vidéos prises lors de l’altercation. Il a reconnu les faits. « J’ai vu un manifestant frappé à terre. Je voulais mettre fin à la scène », explique le jeune homme.
« On parle d’un lynchage »
Le policier sera ensuite frappé alors qu’il est à terre. Certains manifestants, cagoulés ceux-là, tentent même de lui voler son arme de service. L’un d’entre eux approchera même un fumigène à quelques centimètres du visage du fonctionnaire. « On parle d’un lynchage là, j’espère que vous vous en rendez compte », a appuyé le juge à l’attention du prévenu.
L’étudiant nie cependant les autres faits. On lui reprochait d’avoir jeté une pierre en direction des forces de l’ordre une semaine plus tard, lors d’une nouvelle manifestation. « Je n’ai aucune animosité contre les policiers », assure le prévenu, penaud. « Je ne crois guère aux excuses », tacle Frédéric Birrien, l’avocat du policier. « Si vous ne saviez rien, il ne fallait pas intervenir ». Le jeune homme est reparti libre.