Loi Travail: Huit interpellations et des blessés lors de la manifestation à Rennes
SOCIAL•De nouveaux heurts ont éclaté dans le centre-ville entre forces de l’ordre et manifestants…J.G. avec AFP
La mobilisation contre la Loi Travail a encore été émaillée de débordements samedi dans le centre-ville de Rennes avec de violents heurts entre les forces de l’ordre et les manifestants. Huit personnes au total ont été interpellées en marge du rassemblement qui a attiré entre 1.700 personnes selon la préfecture et 4.000 personnes selon le syndicat FO.
Interdisant l’accès au centre historique de Rennes et la place du Parlement, les forces de l’ordre ont été la cible de divers projectiles (fumigènes, bouteilles remplies de liquide inflammable…) et ont répliqué en tirant quelque 200 grenades lacrymogènes et des grenades assourdissantes.
Polémique sur le nombre de manifestants blessés
Quatre policiers ont par ailleurs été blessés et hospitalisés, notamment pour une double fracture à la main ou des problèmes auditifs. Un photojournaliste a également été légèrement blessé à la tête.
Le flou demeure en revanche concernant le nombre de manifestants qui ont été blessés. Certaines sources proches de l’organisation évoquaient samedi en fin de journée le nombre de 45 blessés, dont six graves. Le syndicat FO recensait quant à lui une vingtaine de manifestants blessés. Ces bilans ont été démentis par la préfecture d’Ille-et-Vilaine. « Aucun blessé n’a été admis dans un hôpital rennais », a affirmé le préfet Patrick Strzoda.
FO se réserve le droit de porter plainte pour violences policières
« Certains se sont fait soigner sur place ou par SOS médecins, d’autres sont allés à l’hôpital, sans forcément dire qu’ils étaient manifestants, et je ne parle pas des personnes asthmatiques très incommodées par les gaz lacrymogènes », a répliqué Fabrice Lerestif.
Pour le secrétaire départemental de Force Ouvrière, ces violences et ces blessés auraient pu être évitées « s’il n’y avait pas eu un dispositif policier qui ne faisait pas la distinction entre un cortège syndical pacifique et quelques casseurs ». Le syndicaliste a par ailleurs indiqué qu’il se réservait « le droit de porter plainte pour violences policières ».