Rennes: Un artiste va passer une semaine sur un mât à 12 mètres du sol
CULTURE•Abraham Poincheval n’en est pas à sa première performance loufoque…Jérôme Gicquel
Une semaine perché sur un mât à 12 mètres du sol. Voilà la performance que s'apprête à réaliser l’artiste Abraham Poincheval, qui a rejoint sa nouvelle cabane ce dimanche après-midi place Honoré-Commeurec à Rennes sous les applaudissements de la foule. Organisée dans le cadre de l’exposition L’Epais Réel au centre d’art contemporain La Criée, cette performance vise selon l’artiste à « questionner le rapport à l’espace et voir le monde d’une autre façon ».
« Je joue un rôle de vigie et j’espère bien profiter, enregistrer, photographier tout ce qu’il y aura autour de moi », indique Abraham Poincheval.
« #rennes devant #lacriée #AbrahamPointcheval perché sur une plateforme 1,90mx1m pour 1sem. pic.twitter.com/bKrJTcPfEl — RennesVilleMétropole (@metropolerennes) 14 Février 2016 »
Côté confort, son séjour en hauteur risque d’être un peu rudimentaire avec une plateforme de seulement 90 centimètres de long et 1,60 mètre de large comme lieu de vie. Comme les navigateurs, l’artiste se contentera de repas lyophilisés pour s’alimenter et de petits pots hermétiques pour ses besoins naturels. « J’ai un sommeil très léger et je me dois d’être très attentif à mes mouvements », assure l’artiste, qui est tout de même attaché à un harnais pour raisons de sécurité.
L’artiste a déjà passé treize jours dans la peau d’un ours
Professeur à l’école des Beaux-Arts d’Aix-en-Provence, Abraham Poincheval n’en est pas à sa première performance du genre. En juillet dernier, l’artiste avait déjà passé une semaine sur un mât à six mètres du sol sur les côtes du Cap-Sizun dans le Finistère. On lui doit également une traversée de la France en ligne droite à l’aide d’une boussole ou un « voyage intérieur » dans le ventre d’un ours pendant treize jours au musée de la chasse et de la nature à Paris.
Son retour sur terre à Rennes est prévu dimanche prochain aux alentours de 15h. A condition bien sûr que les conditions météo ne gâchent pas la performance.
« J’arrêterai si le vent dépasse les 100 km/h. Je ne vais prendre le risque de chuter », assure-t-il sagement.