Rennes: Le Grand Cycle veut remettre sur pied tous les vélos usagés
TRANSPORTS•L’atelier La Petite Rennes lance une filière de recyclage…Camille Allain
Voilà presque quatre ans que l’association La Petite Rennes a ouvert son atelier d’auto-réparation de vélos rue de Chicogné. Forte de ses 700 adhérents souvent serrés dans le petit local, l’association se lance dans un projet colossal : créer une filière de recyclage et de réemploi des bicyclettes.
« On a chaque semaine des gens qui se débarrassent et nous donnent des vélos à retaper. Et on a tous les jours des gens qui veulent acheter des vélos à prix modiques. On s’est dit qu’il y avait un truc à faire », explique David. Pour achever son argumentaire, le président de la Petite Rennes lance un chiffre : 1,5 million de vélos sont jetés à la poubelle chaque année.
Moins de déchets, de l’emploi
Baptisée Le Grand Cycle, la nouvelle filière locale s’appuie sur les bases de l’économie sociale et solidaire. Un vélo sauvé occasionne moins de déchets. Réparé par des entreprises de réinsertion ou des structures pour personnes handicapées, le deux-roues fournit de l’activité. Et revendu aux particuliers, il offre un moyen de transport abordable et écologique qui est amené à progresser si l’on en croit le plan vélo. Tous les ingrédients sont là.
Et pourquoi une filière de réemploi de vélos ? Parce qu’en France, on jette chaque année 1,5 million de vélos. Parce…
Posté par Le Grand Cycle sur lundi 1 février 2016
Et pourquoi une filière de réemploi de vélos ? Parce qu’en France, on jette chaque année 1,5 million de vélos. Parce…
Posté par Le Grand Cycle sur lundi 1 février 2016
Et pourquoi une filière de réemploi de vélos ? Parce qu’en France, on jette chaque année 1,5 million de vélos. Parce…
Posté par Le Grand Cycle sur lundi 1 février 2016
Initiée en décembre, la démarche se lance doucement. La semaine prochaine, les premiers vélos réparés devraient être livrés. Une quinzaine, pour commencer. « Nous travaillons avec l’ESAT de Thorigné-Fouillard qui s’occupe de la révision des vélos de La Poste », explique Aurélien, membre actif de la Petite Rennes et pilote du projet Le Grand Cycle. Le plus grand défi sera évidemment de trouver le modèle économique. « Ce que nous voulons, c’est proposer des vélos bien en dessous de 100 euros qui soient fiables et sécurisés », poursuit Aurélien.
Une mine d’or
Soutenue par Rennes Métropole et la fondation Macif, la Petite Rennes s’est donnée un an pour mettre sur pied sa filière de recyclage. « Notre frein principal aujourd’hui, c’est notre capacité de stockage. On a 150 vélos qui s’entassent dans un local à Cesson. Si on veut se développer, il faudra multiplier les points de collectes ou que l’on nous prête un lieu de stockage (l’appel est lancé…) », détaille le président.
Le Grand Cycle pourrait s’appuyer sur les navettes de l’association Envie 35, qui collecte les appareils électroménagers dans les déchetteries de la métropole. « Je suis persuadé qu’on est assis sur une mine d’or. Mais comme ça n’a jamais été fait avant, on reste prudents », conclut David.