AGRICULTUREBretagne: Cinq agriculteurs interpellés après une nuit tendue

Bretagne: Cinq agriculteurs interpellés à Quimper après une nuit tendue

AGRICULTURELes manifestants ont tenté de mettre le feu à la chambre d'agriculture...
Camille Allain

C. A. avec AFP

La volonté de François Hollande de baisser les cotisations sociales n'a pas calmé la fronde des agriculteurs. Les barrages menés aux abords des plates-formes de la grande distribution ont été maintenus et des actions virulentes ont été menées en Bretagne.

« #Quimper spectacle de désolation et bcq de casse à la chambre d#agriculture #finistere après action cette nuit pic.twitter.com/kq9e9K4Mbq — Bleu Breizh Izel (@Francebleubzh) 12 Février 2016 »

C'est à Quimper que la situation aurait pu dégénérer. Réunis aux abords de la chambre d'agriculture où ils ont déversé de la paille, du fumier, des pneus et des déchets divers, les manifestants ont tenté de pénétrer dans le bâtiment pour y mettre le feu. Les CRS présents sont intervenus pour permettre l'extinction de l'incendie mais l'entrée du bâtiment est «bien dégradée», selon la préfecture.

Cinq agriculteurs ont été interpellés et ont passé la nuit en garde à vue après ces dégradations. Quatre seraient impliqués dans la tentative d'incendie. Le dernier aurait forcé le cordon de forces de l'ordre avec son tracteur, selon France Bleu Breizh Izel.

«C'est extrêmement tendu sur le terrain»

«Ils ont détruit le hall d'entrée», a indiqué le président de la Chambre d'agriculture André Sergent, revenu en urgence dans la nuit, alors qu'il était en réunion dans la soirée de jeudi avec d'autres agriculteurs à Brest pour tenter de trouver des remèdes à la crise qui secoue la filière agricole.

« Sur @Francebleubzh: André Sergent pdt chambre agriculture choqué après tentative incendie cette nuit. "Je ne comprends plus " #Finistere — Bleu Breizh Izel (@Francebleubzh) 12 Février 2016 »

«Je sais, en tant qu'agriculteur, que c'est extrêmement tendu sur le terrain, qu'on a des situations de détresse complète dans nos campagne, beaucoup n'entendent plus rien», a indiqué M. Sergent. «Les agriculteurs partent sans aucun mot d'ordre syndical, sans revendication claire».