L’Ifremer n’a toujours pas choisi entre Brest et Paris
SCIENCES•L’institut doit se prononcer mardi sur le transfert ou non de son siège en Bretagne…J.G. avec AFP
Paris ou Brest ? Brest ou Paris ? A l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer), la question du transfert du siège de Paris à Brest fait toujours des vagues. Souhaité par le gouvernement mais contesté par les syndicats, le projet sera au cœur des discussions mardi. Jean-Marc Ayrault avait annoncé fin 2013, dans le cadre du pacte d’avenir pour la Bretagne, ce transfert, destiné à renforcer l’attractivité de la métropole brestoise dans le domaine des sciences et des technologies de la mer.
Les organisations syndicales de l’institut redoutent cependant « une désorganisation complète » de l’établissement et ont formé un recours auprès du Conseil d’État contre ce projet confirmé par Manuel Valls.
« Le Conseil d’Etat pourrait annuler la décision du Premier ministre de déménager le siège de l’Ifremer à Brest. Pourtant il avait promis ! — I.Le Callennec (@lecallennec) 17 Septembre 2015 »
Une audience au Conseil d’État s’est tenue mercredi, au cours de laquelle le rapporteur public a estimé que l’annonce de Jean-Marc Ayrault ne pouvait valoir décision et devait être annulée. Le Conseil d’État devrait rendre sa décision d’ici une dizaine de jours.
Plus de 600 salariés travaillent déjà à Brest
« La consultation des instances représentatives du personnel ayant été menée, il revient désormais au conseil d’administration de se prononcer », reconnaît dans un communiqué le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, précisant que le conseil d’administration devait se réunir mardi. Ce projet de transfert du siège de l’Ifremer d’Issy-les-Moulineaux, en région parisienne, à Plouzané, aux portes de Brest, aurait un coût de 25 millions d’euros, a indiqué Éric Abadie, délégué central CGT de l’Ifremer.
L’Ifremer emploie quelque 1.500 personnes, réparties sur 26 sites en France métropolitaine et outre-mer. La métropole brestoise, qui concentre plus de 60 % de la recherche française liée à la mer, abrite le plus grand centre avec plus de 600 salariés, tandis que quelque 90 personnes travaillent au siège de l’établissement.