Alors qu’elle n’entrera en vigueur qu’à partir du 1er octobre, la limitation de vitesse sur la rocade rennaise fait déjà grincer des dents. L’association 40 millions d’automobilistes s’élève ainsi contre cette mesure, qu’elle juge « démagogique et inefficace ». « Avec ou sans cette mesure, on sait déjà que la qualité de l’air sera meilleure dans un an à l’issue de l’expérimentation. Car, c’est une réalité, la qualité de l’air s’améliore chaque année et ce depuis plusieurs décennies », assure Pierre Chasseray, délégué général de l’association.

Tout savoir sur la limitation de vitesse sur la rocade

L’association répond ainsi aux arguments environnementaux mis en avant par la maire de Rennes Nathalie Appéré qui entend à travers cette mesure limiter les émissions de particules fines dans l’agglomération et réduire ainsi les épisodes de pollution. « Si la maire veut faire baisser la pollution, je lui propose alors de prendre en charge financièrement les systèmes de dépollution sur les anciennes voitures diesel. Cela coûte environ 400 euros par voiture et on limiterait ainsi de près de 70 % les émissions de particules fines, la mesure aurait beaucoup plus d’impact », préconise Pierre Chasseray. « On pourrait par exemple mettre à contribution la taxe régionale sur les carburants pour financer ces filtres », poursuit-il.

Nicolas Dupont-Aignan se positionne également contre

Défendant les intérêts des automobilistes, l’association estime par ailleurs que la limitation de vitesse sur la rocade n’aura aucun effet en matière de sécurité routière. « En quoi un automobiliste qui roule à 90 km/h est-il plus dangereux que celui qui roule à 70 km/h. On va surtout avoir une augmentation considérable du nombre de flashs sur la rocade. Le message sera alors dramatique car les automobilistes associeront les radars à des pompes à fric et non plus à des outils de sécurité routière », souligne Pierre Chasseray.

« Des #agriculteurs de retour de #Paris auraient été flashés sur la #rocade de #Rennes. Vitesse excessive de… 40km/h !! :-) #humour #rire — Géry Bertrande (@GBertrande) 6 Septembre 2015 »

L’association va donc solliciter ces prochains jours la préfecture de région et la ville de Rennes pour leur demander que les radars restent calibrés sur les anciennes vitesses de la rocade. « On ne peut pas flasher les gens pour des raisons autres que la sécurité routière », estime Pierre Chasseray.

Dans son combat, l’association a trouvé un allié en la personne de Nicolas Dupont-Aignan. En déplacement à Rennes à l’occasion du Space, le président de Debout la France, a dénoncé la limitation de vitesse, jugeant que cette mesure « incohérente et inutile vise une nouvelle fois les automobilistes déjà particulièrement culpabilisés alors même que notre justice fait preuve de laxisme à l’égard des vrais chauffards ».