SOCIALFinistère: Stéphane Le Foll chahuté par des éleveurs

Finistère: Stéphane Le Foll chahuté par des éleveurs

SOCIALLe ministre de l’Agriculture a eu le droit à un comité d’accueil au siège du volailler Doux…
Jérôme Gicquel

J.G. avec AFP

Les venues de Stéphane Le Foll en Bretagne passent rarement inaperçues. En visite ce lundi dans le Finistère, le ministre de l’Agriculture a été accueilli par des éleveurs en colère à son arrivée au siège du volailler Doux à Châteaulin. Venus avec une trentaine de tracteurs, les agriculteurs entendaient protester contre les prix d'achat de la viande pratiqués par la grande distribution. Quelques éleveurs avaient déjà accueilli le ministre à son arrivée un peu plus tôt à l'aéroport de Quimper, sans incident particulier.

« Les agriculteurs attendent S. Le Foll à #Chateaulin. "On lui réserve une haie d'honneur, on sait recevoir ici". pic.twitter.com/YdHcfsVoNT — Benjamin Morin (@Be_MoR) 1 Juin 2015 »

« J'aurai des annonces à faire » le 12 juin à Ploërmel à l'assemblée générale de la Fédération nationale porcine (FNP), « si d'ici là il n'y a pas des choses qui sont faites », a assuré Stéphane Le Foll à la trentaine d'éleveurs, rassemblés à l'appel de la FDSEA et des JA du Finistère.

« Le ministre a des responsabilités là-dessus, bien sûr, mais en même temps malheureusement pour moi, peut-être heureusement aussi, ce n'est pas moi qui décide de tout », a-t-il ajouté avant de repartir pour assister à une table ronde entre éleveurs, élus, représentants syndicaux et dirigeants du groupe Doux, en pleine renaissance trois ans après avoir échappé à un dépôt de bilan.

Un échange tendu avec des éleveurs de porcs

Stéphane Le Foll a ensuite déjeuné avec des éleveurs à Châteaulin avant d'être à nouveau pris à partie par une poignée d'entre eux qui l'attendaient à l'extérieur: « On est tous en train de crever dans les fermes! » s'est exclamé un éleveur. « On est là pour vous aider », lui a répondu Stéphane Le Foll au cours d'un échange tendu.



Le 12 juin, « il ferait des annonces, mais on lui a dit que c'était trop tard », a indiqué Thierry Merret, président de la FDSEA du Finistère au terme du déjeuner, réclamant de manière « urgente » une hausse du prix du kilo de porc de 20 centimes.