InterviewCFA 2: «Vu qu’il y a pas mal de pro-Nantais aux Voltigeurs, ça permet de chambrer lors des derbys», s'amuse Grégory Douard

CFA 2: «Vu qu’il y a pas mal de pro-Nantais aux Voltigeurs, ça permet de chambrer lors des derbys», s'amuse Grégory Douard

InterviewLe gardien de Châteaubriant, formé au Stade Rennais, se dit supporter des Rouge et Noir...
Le gardien castelbriantais Grégory Douard vise la montée en CFA avec son club.
Le gardien castelbriantais Grégory Douard vise la montée en CFA avec son club. - R. Houssin / Voltigeurs de Châteaubriant
Jeremy Goujon

Propos recueillis par Jeremy Goujon

Formé au Stade Rennais, le gardien Grégory Douard (29 ans) retrouve ce week-end le SRFC avec les Voltigeurs de Châteaubriant, dans un match quasi décisif pour l’accession en CFA.

La rencontre de dimanche (15 h) s’annonce-t-elle particulière ?

Pour nous, c’est un match comme un autre, qu’il faut essayer de gagner. A titre individuel, c’est effectivement un retour à la Piverdière. Les joueurs actuels de la réserve rennaise sont très jeunes, je ne connais personne parmi eux. Mais je connais Laurent Huard [l’entraîneur] et Yannick Menu [le directeur du centre de formation], et ce sera un plaisir de les revoir.

Une victoire des Voltigeurs, face à un concurrent direct, serait-elle synonyme de montée ?

Si on gagne, on s’en rapprochera un peu plus [Châteaubriant est leader du groupe A de CFA 2, à quatre journées de la fin], mais il va falloir rester concentrés jusqu’au bout. Si on perd les trois matchs derrière, on ne montera pas.

Vous êtes arrivé à l’âge de 11 ans au SRFC, où vous faisiez notamment partie de la même promo que Simon Pouplin…

J’ai fait toutes mes classes à Rennes. J’ai été champion de France des moins de 17 ans, j’ai gagné la Coupe Gambardella en tant que gardien remplaçant [en 2003] et le championnat de France des réserves professionnelles [en 2004]. Après, j’ai côtoyé le monde pro, en faisant six bancs de touche en Ligue 1 (sic). Mais le club a pris la décision de ne pas me garder, car il y avait Simon.

Comment aviez-vous réagi, à l’époque ?

J’étais très déçu. On touche un peu à ce monde-là quand on est sur le banc, ou quand on joue en CFA. On se dit qu’on y est presque, et puis finalement… Il faut rebondir ailleurs, ce qui n’est pas forcément évident. On met du temps à vraiment bien s’en remettre. Personnellement, ça m’a pris facilement six mois. J’ai eu du mal à encaisser, mais maintenant, je me dis que j’ai eu la chance d’avoir joué dans un club professionnel. Je suis content de mon parcours.

Pourquoi n’avez-vous pas percé au Stade Rennais ?

Je me dis que les autres gardiens étaient meilleurs, et quand je vois leur carrière, le club ne s’est pas trompé. Simon joue à Nice, Florent Chaigneau est n°2 à Lorient et Romain Salin évolue au Marítimo Funchal en D1 portugaise. C’est un plaisir de les avoir côtoyés et de voir qu’ils ont réussi.

Après Rennes, vous avez joué à Concarneau (2006-2009), puis êtes «revenu» à Châteaubriant, votre ville de naissance. Est-ce aujourd’hui l’antichambre du FC Nantes ?

Par rapport à nos résultats, et au fait que le club commence à bien se structurer chez les jeunes, c’est vrai qu’on fait plus attention à nous. Le projet se développe très bien. On est dans la lignée de ce que pouvait faire Carquefou, quand ils étaient en National.

Avez-vous suivi l’évolution du SRFC depuis votre départ ?

J’ai toujours regardé ses résultats. On peut dire que je suis supporter. Et vu qu’il y a pas mal de pro-Nantais aux Voltigeurs, ça permet de chambrer lors des derbys (sourire)...