FAITS DIVERSLes parents choqués par la suspension d'un prof accusé d'agression sexuelle

Rennes: Les parents sous le choc après la suspension d'un professeur mis en examen pour agression sexuelle

FAITS DIVERSL'homme avait déjà été condamné en 2006 pour détention d'images pédopornographiques...
Des élèves rentrent au collège Andrée  Récipon d'Orgères (Ille-et-Vilaine) où un professeur suspecté d'agression sexuelle a été suspendu.
Des élèves rentrent au collège Andrée Récipon d'Orgères (Ille-et-Vilaine) où un professeur suspecté d'agression sexuelle a été suspendu. - C. Allain / 20 Minutes
Camille Allain

Camille Allain

Au lendemain de la suspension d'un professeur d'EPS mis en examen pour agression sexuelle, les cours se sont déroulés normalement au collège Andrée Récipon d'Orgères ce mercredi. Mises à part quelques caméras de télévision, rien n'est venu chambouler le quotidien de ce tranquille établissement du sud de Rennes.

«Choquée mais pas inquiète»

La veille, le rectorat avait annoncé avoir suspendu un professeur d'EPS du collège mis en examen pour agression sexuelle. Les faits se seraient déroulés entre 2003 et 2011 exclusivement dans le cercle familial. L'enseignant avait déjà été condamné en 2006 pour détention d'images pédopornographiques. «J'ai appris ça hier soir (mardi) sur internet. Je suis choquée évidemment, mais pas inquiète. Le rectorat a pris la bonne décision. Il faut que la justice mette au courant l'éducation nationale. Il faut protéger les enfants», témoigne Karine, une mère d'élève.

Cette enseignante a d'ailleurs questionné son fils, élève de cinquième qui avait ce professeur en EPS. «Il m'a dit qu'il n'avait jamais constaté de geste déplacé. Mais ce matin, il avait un peu peur de retourner au collège», explique-t-elle. Postée à la porte du collège, la principale a accueilli les parents, même si beaucoup se contentaient de déposer leurs enfants devant l'établissement. La chef d'établissement n'a pas souhaité s'exprimer.

Le professeur nie les faits

Elève de troisième, Thomas se dit lui aussi «sous le choc. On est dans un collège tranquille ici. On ne s'attendait pas à ça. J'ai vu ça sur internet mardi, tout le monde en parlait sur Facebook». Sa mère est beaucoup plus remontée. «La justice n'a pas fait son travail», lâche-t-elle sèchement. Mardi, l'inspecteur académique a précisé qu'une cellule de soutien psychologique pourrait être ouverte si nécessaire.

Le parquet a quant à lui précisé que les faits reprochés étaient «sans rapport avec l’exercice de sa profession», précisant que «les agressions sexuelles sont contestées par le mis en cause».

L’affaire fait suite à la révocation d’un professeur de Villefontaine, près de Lyon, écroué après la révélation de plusieurs agressions sexuelles et viols sur ses élèves.