FAITS DIVERSRennes: Le rectorat savait que son professeur faisait l'objet de poursuites mais ignorait le caractère sexuel

Rennes: Le rectorat savait que son professeur faisait l'objet de poursuites mais ignorait le caractère sexuel

FAITS DIVERSUn enseignant du collège d'Orgères a été suspendu après sa mise en examen pour agression sexuelle...
L'inspecteur académique de Rennes Jean-Yves Bessol.
L'inspecteur académique de Rennes Jean-Yves Bessol. - C. Allain / APEI / 20 Minutes
Camille Allain

Camille Allain

Un professeur d’EPS du collège d’Orgères, au sud de Rennes, a été suspendu mardi par le rectorat de Rennes, qui venait d’apprendre sa mise en examen pour agression sexuelle. L’affaire, actuellement entre les mains de la justice, concernerait une plainte intrafamiliale. A cette heure, aucune plainte n’a été déposée par les parents d’élèves du collège. L'enseignant avait déjà condamné en 2006 pour détention d’images à caractère pédopornographique.

«Le rectorat savait que ce professeur faisait l’objet d’une enquête mais nous ignorions les faits qui lui étaient reprochés. Quant à l’affaire de 2006, rien ne laisse à penser que le rectorat était au courant», a fait savoir Jean-Yves Bessol ce mardi. L’inspecteur académique du département d’Ille-et-Vilaine s’est rendu ce mardi dans l’établissement pour échanger avec les enseignants. «Ils sont bouleversés mais rassurés des mesures qui ont été prises». Une cellule de soutien psychologique pourrait être mise en place au sein du collège d’Orgères.

Le professeur conteste les agressions sexuelles

Le parquet a d'ailleurs fait savoir que le dossier, toujours en cours d'instruction, porte sur des faits qui auraient été commis, entre 2003 et 2011, dans la sphère familiale «et donc sans rapport avec l’exercice de sa profession. Les agressions sexuelles sont contestées par le mis en cause», précise le parquet.

Le procureur applique la nouvelle circulaire

La mise en examen a été confirmée au recteur vendredi par le procureur de la République qui a décidé de suspendre le professeur «à titre conservatoire». La récente circulaire du 11 mars 2015 sur la nécessaire transmission par les procureurs des condamnations et procédures pénales d'un fonctionnaire à son administration «a facilité la prise de décision», assure Jean-Yves Bessol.

L’affaire fait suite à la révocation d’un professeur de Villefontaine, près de Lyon, accusé d’agressions sexuelles et de viols sur des élèves de sa classe. L’enseignant a été écroué.