Rennes: Une maison évacuée à cause du tunnelier
CHANTIER•Le forage de la ligne B du métro a connu une deuxième alerte ce mardi dans le quartier de Cleunay...Camille Allain
Trois mois après sa mise en route, le tunnelier Elaine connaît ses premières difficultés en forant les entrailles du quartier de Cleunay. Vendredi, un morceau de trottoir s’était affaissé au pied des locaux du Cercle Paul-Bert. Ce mardi, c’est une maison située à quelques dizaines de mètres de là qui a été évacuée, après que le tunnelier a émis une nouvelle alerte. «Nous appliquons avant tout un principe de précaution», rassure Sébastien Sémeril, adjoint à l’urbanisme à la ville de Rennes. Une famille de cinq personnes résidant au 21, square Saint-Simon a dû être relogée.
Le trou apparu vendredi sera bientôt comblé. - C. Allain / APEI / 20 Minutes
En surface pourtant, aucune trace d’affaissement ou de fissure. «Le tunnelier dispose d’indicateurs qui lui permettent d’anticiper d’éventuelles anomalies. L’alerte a été lancée car le volume excavé était trop élevé», explique Jean-Jacques Bernard, vice-président de Rennes Métropole en charge des transports. En clair, l'appareil a remarqué qu’une quantité anormale de déblais sortait de ses tapis. Des barrières de chantier ont été installées dans le quartier et quelques voitures déplacées.
Elaine creuse toujours
Malgré cette seconde alerte en cinq jours, Elaine continue de creuser 24h sur 24 et 7 jours sur 7. «L’arrêter ce serait contre-productif pour la stabilité des sols. Il vaut mieux qu’il continue de creuser pour poser les voussoirs qui forment le tunnel», poursuit l’élu. Ce mardi soir, le dernier anneau de béton posé a d’ailleurs rassuré les équipes présentes sur le chantier. Les cavités semblaient se résorber entre le tunnelier, qui travaille actuellement à 17 mètres sous terre, et la surface.
Le trou causé vendredi sera prochainement comblé. Il faudra trois à dix jours pour rouvrir la circulation sur cet axe selon les élus. Les incidents rappellent ceux connus en 1998 lors du forage de la première ligne. «Nous profitons de notre expérience dans le creusement de la ligne A. Aujourd’hui, tout est anticipé et les technologies ont bien progressé», assure Jean-Jacques Bernard.