L'autre vie de la brasserie
Urbanisme Un bâtiment de l'ancien site Kronenbourg reste en ruineCamille Allain
«Nous sommes ici sur une zone qui sentait bon le houblon, un morceau du patrimoine de cette ville. Plutôt que de le figer ou de le démolir, nous avons choisi de le transformer pour se tourner vers l'avenir. » Jeudi, Nathalie Appéré a profité de la remise des clés aux nouveaux locataires de la ZAC Saint-Hélier (lire encadré) pour rappeler l'histoire de ce site industriel, occupé jusqu'en 2003 par la brasserie Kronenbourg. Dix ans plus tard, les ruines de l'usine se sont métamorphosées. Des centaines de logements ont été construits dans les bâtiments de l'ancienne brasserie, dont les plus vieux datent de 1873.
Décision attendue en 2015
Seule reste l'ancienne salle d'embouteillage, sorte de verrue bien visible dans le paysage avec sa tour donnant sur la très passante rue Saint-Hélier. « Gênant ? Non pas vraiment, mais c'est dommage de ne rien en faire. Ça fait des années que c'est comme ça », commente Charlotte, qui a emménagé dans l'immeuble en face il y a quelques mois. Annoncé comme un lieu culturel et associatif, le bâtiment semble peiner à trouver sa vocation. « Nous y travaillons pour commencer au plus vite », explique la maire. C'est aujourd'hui Citedia – qui gère notamment le Liberté – qui est propriétaire des lieux. Sylvie Robert, présidente du syndicat mixte, espère que le concours de maîtrise d'œuvre pourra être lancé en 2015. « Il nous faut d'abord définir les usages de ce lieu en complément des halles Martenot et de la Courrouze. Il y a plusieurs hypothèses et un modèle économique à trouver. Nous devrions faire notre choix en début d'année », explique l'élue. En attendant, le lieu reste à l'abandon, entouré par des palissades de protection. « Il nous faudra conforter le bâti car il s'abîme », prévient Sylvie Robert.