Abdoulaye Doucouré et Paul-Georges Ntep n'ont pas le profil d'Olivier Monterrubio et Alexander Frei. Il n'empêche que les deux joueurs du Stade Rennais ont régalé l'assistance contre Lens (2-0), comme savait si bien le faire le duo franco-helvétique au milieu des années 2000. A l'époque, « Rubio » trouvait le buteur suisse les yeux fermés. On pourrait presque en dire autant, désormais, de Doucouré, lui qui, avec ses deux décalages de samedi soir, en est (déjà) à trois passes décisives en faveur de Ntep, cette saison.

Une touche artistique

L'ancien Auxerrois, auteur de ses 3e et 4e réalisations, a, pour sa part, dépassé (provisoirement) Frei en terme de fréquence. Il inscrit ainsi un but en Ligue 1 (neuf au total, tous avec le SRFC) toutes les 141 minutes, contre 150 à son illustre aîné. Et à l'utile, l'international Espoirs sait aussi y joindre l'agréable, comme sur l'ouverture du score face aux Sang et Or (merveille de balle enroulée dans la lucarne). « Le foot, c'est amener de l'énergie, créer du spectacle, déclare Paul-Georges Ntep. Quand il n'y a pas de spectacle, le public se fait chier (sic). Après, il faut trouver le bon dosage entre en faire trop et être efficace, et c'est sur quoi je travaille. »