Cesson ne cesse de gagner

Cesson ne cesse de gagner

handball Les Irréductibles déjouent les pronostics les plus pessimistes
Jeremy Goujon

Jeremy Goujon


«Mais où s'arrêtera Cesson-Rennes ? », lit-on sur le site de la LNH. Co-leaders du championnat (avec Montpellier et Nantes), qualifiés pour les quarts de finale de la Coupe de Ligue, les Irréductibles réalisent un début de saison aussi parfait qu'inattendu. Pour certains, du moins…

Défense d'entrer. Déjà la meilleure en D1 (seulement 45 buts encaissés en deux journées), l'arrière-garde cessonnaise a encore fait des merveilles contre Nîmes, samedi, en Coupe de la Ligue (succès 25-19). « Il y a un dicton qui dit : l'attaque, c'est gagner des matchs ; la défense, c'est gagner des titres, déclare le pivot Mathieu Lanfranchi. On possède cette arme, à nous de s'appuyer énormément dessus. Ce qui ne nous empêche pas de travailler les autres secteurs de jeu. »

Anges gardiens. Avec 22 arrêts face aux Gardois, Kévin Bonnefoi s'est mis au diapason de Mickaël Robin, titulaire en LNH jusqu'à maintenant. « Sans parler de n°1 ou de n°2, on a une paire de gardiens très compétente, et ça, c'est très enviable, estime Lanfranchi. La concurrence est saine, entre deux mecs extras et bosseurs. Avec de telles performances, on pourra voyager. » A fortiori si Bonnefoi continue d'être « en état de grâce ».

Mauvaises langues. « Des gens, qui connaissent quand même un peu le hand [Lanfranchi pense notamment à Daniel Costantini, ex-sélectionneur des Bleus], nous annonçaient entre la 10e et la 14e place. Quand on lit ça, ça ne fait jamais plaisir, donc du coup, ça nous a donné un surplus de motivation. Afin de prouver que ces gens avaient tort, et que la 7e place atteinte lors des deux dernières saisons n'était peut-être pas due au hasard... »

Deuxième jeunesse. Hormis le duo évoqué précédemment, il est le symbole de la réussite cessonnaise. A bientôt 32 ans (il les aura… mardi), Mathieu Lanfranchi présente de belles statistiques : 11 buts en championnat (meilleur marqueur de son équipe), 5/5 au tir ce week-end. Barré par Igor Anic l'an passé, l'intéressé savoure, sans s'enflammer. « Pour moi, il s'agit d'être bon sur la durée. Quand on a ciré le banc pendant une année, on profite de chaque moment. »