A la veille de la rentrée, les murs de l'école Sonia-Delaunay n'accueillent pas encore de dessins d'enfants. Seuls des petits panneaux colorés ont été improvisés pour aiguiller parents et enfants vers la bonne salle ce mardi. Une signalétique nécessaire pour cette école qui comptera cette année 21 classes et près de 550 élèves ! « C'est un peu l'usine, c'est vrai. Cela nous demande beaucoup d'organisation, mais au quotidien, ça se passe bien », assurent les enseignants. Construite en 2002 au cœur du nouveau quartier de Beauregard, l'école ne comptait au départ que cinq classes. L'arrivée massive de nouveaux habitants, principalement des jeunes couples, dans le quartier a fait basculer Sonia-Delaunay dans une autre dimension. « Nous avons dû ajouter une nouvelle restauration et dix classes mobiles pour faire face aux hausses d'effectifs. Mais on nous a toujours donné les moyens de bien travailler », assure Dominique Dubray, la directrice de l'école.

Nouvelle école en 2015

Parents, enseignants et personnels attendent désormais la rentrée 2015 qui marquera l'ouverture du nouveau groupe scolaire Nelson Mandela, un peu plus au nord. « Le quartier en a besoin », estime la directrice. « On l'attend depuis longtemps. Etre aussi nombreux nous pose quelques contraintes de fonctionnement pour occuper les salles par exemple. Les enfants sont sans doute moins sereins que s'ils étaient dans une petite école », explique Johan, enseignant en moyenne section. Ici, maternelles et primaires organisent deux récrés chaque matin et après-midi pour éviter de voir la cour surchargée. « Le problème, c'est surtout pour les classes mobiles. Le bruit, l'isolation, la place... Ce n'est pas toujours adapté », poursuit Solenne, enseignante en CP. Mais la taille offre aussi quelques avantages. « On a ici beaucoup de partenaires. Cela nous permet d'avoir un grand choix d'activités péri-scolaires », poursuit la directrice. Déjà précurseur sur les rythmes scolaires, Sonia-Delaunay continue de cultiver sa singularité.