Ligue 1: Rennes, la samba triste
FOOTBALL•Les joueurs brésiliens ne réussissent pas vraiment au Stade Rennais...Jeremy Goujon
Avec le départ en cours d'exercice du latéral gauche Emerson (14 apparitions), certes pour des raisons extra-sportives, la tendance se confirme : aucun Brésilien ne parvient à s'imposer au Stade Rennais. De Baltazar à César, en passant par Severino Lucas, récapitulatif de ces échecs à la sauce auriverde.
Baltazar, à court de munitions
Pichichi de la Liga espagnole avec l'Atlético Madrid (35 buts en 1988-1989), « O Artilheiro de Deus » (L'Artilleur de Dieu) débarque à Rennes en 1991, à l'âge de 32 ans. Au sein de la pire attaque du championnat (25 réalisations), le vainqueur de la Copa América 1989 ne fait pas d'étincelles (seulement six buts), et retourne dans son pays natal au bout d'une saison.
Le carré tragique
Été 2000. Un vent de folie souffle sur la capitale bretonne. François Pinault sort le chéquier et fait notamment venir quatre Brésiliens : le défenseur César (en provenance du PSG), le milieu Vânder et les attaquants Lucas et Luís Fabiano. Si ce dernier finit par éclore en Europe… au FC Séville (2005-2011), le quatuor échoue dans les grandes largeurs sous le maillot rouge et noir. Figure de proue du désastre : Severino Lucas, présenté comme « le nouveau Ronaldo », et acheté 21 millions d'euros. Au total, il n'aura marqué que onze fois en 84 sorties…
Espoirs déçus
Champions du monde des moins de 20 ans en 2003, Adaílton (défenseur central) et Dudu Cearense (milieu) arrivent en même temps au SRFC (2004). D'abord titulaire, le premier nommé se fait ensuite doubler par le duo Mensah-Bourillon, avant de se blesser gravement au genou en avril 2006. Le second, également loin d'être mauvais - il remportera entre autres la Coupe UEFA avec le CSKA Moscou - s'en va néanmoins dès le mois de février 2005.