«Le beach est un palliatif», affirme Mickaël Pagis
INTERVIEW•L'ancien joueur du Stade Rennais parle de sa reconversion...Propos recueillis par Jeremy Goujon
L'équipe de France de beach soccer dispute ce mercredi (17 h) et jeudi (18 h 15), à Rennes, deux matchs de préparation face à l'Angleterre. Avant une éventuelle participation au Mondial 2015, entretien avec son capitaine, Mickaël Pagis (40 ans).
Comment êtes-vous arrivé au beach ?
Quand j'étais encore joueur, j'ai eu l'occasion de tester cette discipline par l'intermédiaire de Pascal Olmeta, qui organisait des matchs d'exhibition en Corse. J'ai vraiment aimé, et j'ai ensuite intégré l'équipe de France à la fin de ma carrière pro [en 2010]. C'est une fierté de porter le coq sur la poitrine. Je suis super heureux !
Vous auriez pu couper avec le foot…
Ce qui m'a fait craquer, c'est la passion du jeu, tout simplement. J'adore jouer. Si toutes les conditions avaient été réunies pour que je puisse continuer en pro, j'aurais continué. Aujourd'hui, ce palliatif, c'est le beach.
Sur une pelouse, vous étiez techniquement au-dessus du lot. Or, le beach requiert d'autres qualités…
C'est vrai que dans le sable, il faut s'en sortir ! Il y a une vraie préparation athlétique à faire. Les pôles d'entraînement étant dans le sud, c'est compliqué pour moi de m'y rendre [Mickaël Pagis s'occupe des attaquants du groupe Espoirs, au Stade Rennais]. J'essaye donc de me préparer individuellement.
Venir à Rennes avec les Bleus, c'est forcément un joli clin d'œil ?
Oui, ça fait plaisir ! A chaque fois qu'on se réunit, il y a beaucoup de joueurs de Marseille ou de Montpellier, donc c'est toujours moi qui me déplace. Là, pour une fois, je suis à domicile (sourire).
Vous tenez par conséquent un rôle d'ambassadeur en Bretagne...
Je le fais naturellement. J'en parle toujours autour de moi. Si on peut trouver de jeunes Bretons pour intégrer l'équipe de France, tant mieux.