Avec 12 % des suffrages obtenus au second tour des municipales en 2008, Caroline Ollivro aurait dû siéger au conseil municipal de Rennes. Des irrégularités dans ses comptes de campagne ont tout chamboulé. Jugée inéligible, la candidate du MoDem a préféré claquer la porte du groupe centriste et intégrer le Parti Breton, avant de le quitter. Aujourd'hui, c'est comme chef de file de Breizh Europa qu'elle s'avance aux municipales derrière la liste Rennes Bretagne Europe. « On ne prévoit aucune alliance avec les autres partis. Les personnes que nous combattons ont fait de la politique leur profession. Nous préférons réinventer cette ville », prévient Caroline Ollivro.

Autonomie de la Bretagne

Européenne convaincue, la candidate a durci son discours et affirme sa fibre bretonne, au point de faire de l'autonomie de la Bretagne son cheval de bataille. « Notre région est régie par un système centralisateur commandé depuis Paris. Il nous faut plus d'autonomie », explique-t-elle. Un programme qui paraît plus taillé pour les élections régionales que pour les municipales. « Rassurez-vous, je ne me suis pas trompée d'élection. Je veux faire de Rennes une vraie capitale régionale qui disposerait d'un véritable parlement avec des pouvoirs décisionnels », assure-t-elle. Au risque d'en froisser certains, la candidate ferait ainsi de Rennes la capitale administrative de la région. Nantes, réintégrée à la Bretagne, deviendrait alors le principal pôle économique. Un discours « révolutionnaire » qui a su séduire Frank Darcel, éditeur et ancien membre du groupe Marquis de Sade. « Caroline a cette capacité à fédérer les énergies. Elle sait faire avancer les gens ensemble. On compte sur sa notoriété pour se faire entendre », assure celui qui est devenu le bras droit de la candidate. Le programme de Rennes Bretagne Europe sera connu en février.