Du Bataillon à la formation

Du Bataillon à la formation

football L'ex-professionnel Philippe Besset officie désormais à Fougères
Jeremy Goujon

Jeremy Goujon


Il aurait pu avoir la carrière de Maxime Bossis ou Patrick Battiston, croisés du temps des équipes de France juniors et militaire (au sein du Bataillon de Joinville, où sévissait aussi un certain Michel Platini). Finalement, Philippe Besset (57 ans) a dû se contenter « d'un peu plus de 320 matchs » de D2, à Caen et Châteauroux. Alors que Marseille et Nantes lui faisaient les yeux doux. « A un moment donné, j'étais quand même dans les 23 meilleurs joueurs français, mais j'avais un papa qui disait que footballeur, c'était un métier de saltimbanque. Il m'a dit :»Non, tu ne t'en iras pas. Et puis, tu liras autre chose que France Foot ou L'Equipe.« »



Conseiller chez les amateurs



Aujourd'hui, Besset assure ne pas regretter les recommandations du paternel. Devenu au fil de ses pérégrinations entraîneur-instructeur auprès de l'UEFA, le Berrichon s'épanouit dans le domaine de la formation. Où il y a toujours beaucoup à faire. « On a un manque d'accompagnement des jeunes vers la médiatisation. Maintenant, il y a l'argent, les agents… Comme partout, il y en a des bien, et d'autres qui font plus de mal qu'autre chose. Le foot est un outil de promotion sociale, mais ça ne doit pas créer des dérives. » Après cinq ans passés au Stade Rennais, suivis d'une année sabbatique, l'ancien responsable du centre de formation du Servette Genève dispense ses bonnes infos, depuis cette saison, à l'AGL Drapeau Fougères (promue en DH). En qualité de coordinateur technique. « Le projet et les infrastructures m'ont paru intéressants. Je suis tombé en face de personnes intelligentes et réceptives. Si c'était juste pour mettre mon nom en bas d'une feuille, ça ne m'intéressait pas. Mais je ne viens pas non plus comme l'énarque qui donne la leçon aux petites provinces (sic). »

■ «C'est très bien»

Selon L'Equipe, Patrick Rampillon est maintenu au poste de directeur du centre de formation du SRFC. «Si ça se finit comme ça, je pense que c'est très bien», juge Besset, proche de l'homme à la moustache.