Il n'est pas encarté au Front national mais membre du Rassemblement Bleu Marine. Gérard de Mellon n'est pas non plus vraiment Rennais, mais « complètement Breton et très attaché à la capitale régionale ». Candidat déclaré aux municipales de 2014, le retraité de 66 ans porte les espoirs du FN d'entrer au conseil municipal de Rennes. « Il y a des villes qui sont gagnables par le FN, mais on peut raisonnablement penser que ce ne sera pas le cas à Rennes. Notre objectif, c'est de passer la barre des 10 % pour entrer au conseil municipal », lance Nicolas Bay, secrétaire général adjoint du parti, venu spécialement pour lancer la campagne.

« Le parti a mis le paquet »

Absent en 2008 (lire encadré), le parti n'avait pas pu rassembler suffisamment d'adhérents pour constituer sa liste. « Ce ne sera pas le cas en 2014. Le parti a décidé de mettre le paquet à Rennes et nous avons une forte progression du nombre d'adhérents », affirme le nouveau secrétaire départemental Gilles Pennelle. Pour constituer son programme, la délégation locale compte interroger les habitants avec un questionnaire imprimé à 75 000 exemplaires et distribué en ville. « La gauche est usée par trente-cinq ans de présence. Il y a du clientélisme dans l'affectation des logements ou l'attribution des subventions. Il y a aussi des problèmes d'immigration et de vivre ensemble », dénonce Gérard de Mellon. Ancien administrateur de société, il s'était déjà présenté aux législatives en 2012 à Dinan où il avait récolté 9, 25 % des suffrages.