REPORTAGEMarine Le Pen «ouvre le cahier de doléances» au Salon de l'agriculture

Marine Le Pen «ouvre le cahier de doléances» au Salon de l'agriculture

REPORTAGELa candidate FN à la présidentielle y a rappelé son idée de «PAC nationale»...
Marine Le Pen en déplacement au Salon de l'agriculture le 2 mars 2012.
Marine Le Pen en déplacement au Salon de l'agriculture le 2 mars 2012. - MARTIN BUREAU / AFP
Au salon de l'agriculture, Anne-Laëtitia Béraud

Au salon de l'agriculture, Anne-Laëtitia Béraud

Dans ses habits de candidate à la présidentielle, Marine Le Pen est venue «écouter les agriculteurs que l’on n’entend pas et ouvrir un cahier de doléances» ce vendredi matin au Salon de l’agriculture de Paris. Dans une cohue mêlant plusieurs centaines de journalistes, militants et badauds, la présidente du FN est arrivée vers 10h porte de Versailles, où elle a débuté une journée marathon entre veaux, vaches et cochons.

Déambulant chaotiquement entre les allées, s’arrêtant à quelques stands, elle est notamment suivie par de jeunes militants, dont Marion Le Pen, petite-fille du président du FN, ou encore Julien Rochedy, président des «Jeunes avec Marine», qui n’hésitent pas à lancer des applaudissements et crier «Marine présidente!» Deux pasionaria de la candidate sont également présentes, pour qui «avec Marine, c’est pour la vie. C’est la rage du désespoir».

Cohue et bons sondages

La candidate, qui obtient de bons sondages auprès des paysans, est venue parler des «problèmes récurrents des agriculteurs qui ont de maigres salaires, de maigres retraites». Ils souffrent principalement de l'impossibilité de fixer les prix de leur production, tant à cause de l’OMC, de l’UMP, que de la rapacité de la grande distribution.

Rappelant son projet de protectionnisme aux frontières pour garantir un prix correct aux agriculteurs ainsi qu’une qualité sanitaire, la candidate est revenue sur son grand projet de «politique agricole commune (PAC) nationale», qui ferait sortir le pays de la politique européenne pour attribuer, à l’échelle nationale, des subventions aux agriculteurs.

Entre deux poses photos pour un groupe de jeunes Gascons, béret vissé sur la tête, Louis Aliot, directeur opérationnel de la campagne, estime que la candidate frontiste incarne le vote utile des ruraux, «lassés par 30 ans de politiques sans succès de la gauche et de la droite».

Le retour de la polémique sur la viande halal

Le directeur de la communication Bruno Bilde estime quant à lui que les voix de Frédéric Nihous, ex-candidat Chasse pêche nature et traditions (CPNT) à la présidentielle, -qui s’est retiré de la course en faveur de Nicolas Sarkozy- n’a pas ramené de voix rurales au candidat UMP car il était inaudible.

Face à la presse, la candidate est enfin revenue sur la polémique qu’elle avait lancée sur la viande halal, lorsqu’elle avait déclaré que l’ensemble de la viande distribuée en Ile-de-France était exclusivement de la viande halal, à l’insu des consommateurs. Marine Le Pen a déclaré ce vendredi midi qu’elle n’avait «aucun regret, je maintiens que toute la viande vendue en Ile-de-France est suspecte d’être halal».