POLITIQUEPrésidentielle: Entre Sarkozy et Hollande, c'est «mensonge» contre «manipulation»

Présidentielle: Entre Sarkozy et Hollande, c'est «mensonge» contre «manipulation»

POLITIQUELa droite, Sarkozy et Fillon en tête, attaquent Hollande sur ses mensonges présumés...
M.P.

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La droite a trouvé un angle d’attaque contre François Hollande: le mensonge. A Annecy, devant 3.000 supporters, Nicolas Sarkozy a attaqué bille en tête son adversaire sur ce terrain: «quand on dit à la presse anglaise qu'on est libéral et quand on vient expliquer aux Français que l'ennemi, c'est la finance, on ment, on ment matin et soir, et ce mensonge n'est pas à l'honneur de celui qui le professe». Le candidat Sarkozy faisait référence à une interview accordée en début de semaine au quotidien britannique Guardian.

«Dans cet entretien, je répondais à une question où on m'interrogeait sur la révolution si la gauche arrivait au pouvoir. Je tenais juste à dire que nous serons gestionnaires», a répondu Hollande sur le plateau du JT de TF1, évoquant une «falsification, caricature, manipulation» de son adversaire. «Je ne veux pas rester sur des pugilats, sur des phrases, sur des invectives», a-t-il dit.

Esquive et parade

Malgré cette mise au point, vendredi matin, c’est François Fillon qui reprenait l’accusation du mensonge, mais sur un autre thème. «J'entendais encore hier (jeudi) François Hollande dire qu'on avait fait 70 milliards d'euros de cadeaux aux plus riches: personne n'est capable de documenter cette affirmation, c'est juste un mensonge!», a-t-il expliqué. «Quand on veut être président de la République, on ne peut pas baser sa campagne sur des mensonges», a-t-il encore taclé.

«Le premier des mensonges est de ne pas assumer son bilan», a répondu, via un communiqué de presse, Bernard Cazeneuve, l’un des porte-parole de François Hollande. «Le mensonge, ils le prêtent aisément à leurs adversaires, puisqu'il à été le puissant moteur de leur action au gouvernement. Nicolas Sarkozy avait promis la réhabilitation du travail, les Français ont récolté le chômage!», a-t-il ajouté.

Ce vendredi à Tulle, François Hollande n’a lui pas voulu répondre directement aux attaques de Sarkozy. «On peut contester mes propositions, mettre en cause mes solutions, mais je n'admets pas qu'on puisse se situer sur ce terrain-là», a-t-il expliqué à la presse devant le conseil général. Depuis le début de la campagne, il le répète: il ne veut pas se laisser entraîner sur le terrain de la polémique, une stratégie de la droite pour éviter de parler du fond, juge-t-il. Pas sûr que désormais, avec un Sarkozy candidat, il puisse continuer à esquiver les coups pendant encore deux mois sans trouver la parade.