François Sauvadet est ministre de la Fonction publique et vice-président du Nouveau Centre. Il répond aux questions de 20 Minutes.

Votre réaction au retrait imminent  de la candidature d’Hervé Morin?

Ce n’est pas une surprise, il restait scotché depuis des mois dans les sondages entre 0 et 1 %. C’est beaucoup de temps perdu, sa candidature a porté un coup au NC. Il faut maintenant tourner la page de cette aventure personnelle qui est un échec et s’engager très vite dans la campagne auprès de Nicolas Sarkozy.

Hervé Morin reste-il le président légitime du Nouveau Centre?

La question ne se pose pas en ces termes. On a des statuts, il sera président jusqu’au congrès de l’automne 2012. La question se posera lors de ce rendez-vous.

Quel regard portez-vous sur la proposition de Nicolas Sarkozy d’organiser des référendums sur les chômeurs et les étrangers?

Je me reconnais dans les valeurs qui ont été exprimées et portées par le Président. En revanche, je ne suis pas sûr que le référendum soit le plus adapté pour des sujets aux réponses complexes. Je suis attaché à la démocratie parlementaire et au dialogue social.

Jean-Louis Borloo a semblé, lui, gêné par certaines des propositions de Nicolas Sarkozy…

J’invite chacun dans cette période à sortir des postures politiciennes.

Vous soutenez Nicolas Sarkozy. Qu’est-ce qui différencie finalement le Nouveau Centre de l’UMP?

Je ne suis pas à l’UMP parce que je n’ai jamais cru au parti unique. Je me sens l’héritier d’une longue histoire politique qui a été portée par l’UDF. Moi, je crois par exemple à une Europe fédérale. Je ne suis pas favorable à une simple gouvernance financière et économique.

Comment comptez-vous peser?

L’UMP ne pourra pas gagner seule les élections législatives, chacun le sait. Je souhaite que nous puissions engager des discussions avec nos partenaires pour avoir un groupe centriste renforcé avec le parti radical, et tous ceux qui se retrouveront autour de nos valeurs. L’objectif est de parvenir à constituer un groupe de 60-70 députés.