POLITIQUECompétitivité: Comment Nicolas Sarkozy compte relancer l'économie

Compétitivité: Comment Nicolas Sarkozy compte relancer l'économie

POLITIQUEAlors que son quinquennat s'achève dans trois mois, le chef de l'Etat a annoncé plusieurs mesures censées donner un coup de fouet à la compétitivité...
Gilles Wallon

Gilles Wallon

Des projets pour la fin du quinquennat... mais aussi pour après. Dimanche soir, dans ses annonces aux Français, Nicolas Sarkozy s’est lancé dans une course à la «compétitivité». Tout en évoquant le logement et l’apprentissage.

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La TVA augmente, les charges patronales baissent. Le taux normal de la TVA va augmenter de 1,6 point au 1er octobre prochain, passant de 19,6 à 21,2%, son niveau record en France. Cette taxe sur la consommation, qui concernera presque tous les biens et services vendus dans le pays, devrait rapporter plus de dix milliards d’euros. Nicolas Sarkozy ne «croit pas» qu’elle fera monter les prix. Cet argent servira à financer les allocations familiales, en remplacement des cotisations sociales payées par les chefs d’entreprises. Les charges patronales sont en effet supprimées sur tous les salaires compris entre 1,6 et 2,1 fois le smic. «En France, ce sont les entreprises qui paient la politique familiale. Ca n’a pas de sens», a plaidé Nicolas Sarkozy, qui prône «une baisse du coût du travail» pour «garder les usines en France».

La fin possible des 35 heures. Ajuster le temps de travail - et le salaire - pour s’adapter aux périodes creuses ou pleines que connaissent les entreprises: ce sera possible «dans les deux mois qui viennent» avec des «accords compétitivité-emploi», à mettre en place au cas par cas. La fin des 35 heures? «On tourne la page», assure le chef de l’Etat.

Les finances et le patrimoine taxés. La CSG sur les revenus financiers – et donc sur le patrimoine – va augmenter de deux points. Et une taxe de 0,1% sur les transactions des sociétés cotées en France devrait rapporter un milliard d’euros par an.

Le droit d’agrandir les constructions. C’est la solution du chef de l’Etat à la crise du logement: toute construction pourra s’agrandir de 30%, sans permis de construire. En clair: sur une surface de terrain donnée, on pourra construire de près d’un tiers plus large (ou plus haut) qu’auparavant.

La formation pour lutter contre le chômage des jeunes. Le chef de l’Etat souhaite faire passer de 4% à 5% le taux obligatoire de jeunes en apprentissage dans les entreprises de plus de 250 salariés, et «doubler les sanctions financières» contre celles qui ne jouent pas le jeu.