L'UMP présente ses 45 propositions pour une «révolution du numérique»
WEB•Objectif: continuer à «booster» la croissance du numérique pour «faire de la France une grande nation numérique» accessible à tous...Bérénice Dubuc
Après Martine Aubry et sa tribune publiée sur Rue89 la semaine dernière, c’est au tour de l’UMP de présenter son programme numérique.
Partant du principe que le numérique doit être envisagé de façon transversale et appliqué à tous les aspects de la société française, le parti présidentiel entend effectuer, grâce à ses 45 propositions, une «révolution du numérique» dans tous les pans de la société. Ainsi, l’objectif est de continuer à «booster» la croissance du numérique (4,5 milliards d’euros d’investissement réservés directement aux usages et réseaux numériques, maintien d’un Crédit Impôt Recherche) pour «faire de la France une grande nation numérique» pour tous les Français.
Un environnement adapté, une population formée
Première étape: créer un environnement adapté («couverture d’ici 2025 de 100% du territoire»). La droite annonce qu’elle va finalement se saisir de la question de la neutralité du Net, et souhaite «donner au pouvoir réglementaire la capacité d’imposer des obligations pour la défendre».
L’UMP ne revient pas sur la Hadopi, qu’il entend maintenir, même si, dans le discours, il semble que les leçons des errements liés à la mise en place de la Haute autorité ont été tirées: l’UMP propose ainsi «d’établir une procédure unique faisant intervenir systématiquement l’autorité judiciaire - hors circonstances exceptionnelles - pour la mise en place de blocage ou de filtrage sur le réseau», et rejette une surveillance généralisée du réseau car dans «la lutte contre les dérives», il faut que «les moyens soient proportionnés aux fins».
Seconde étape: former tous les Français - enfants, parents, professeurs, personnes âgées, … - pour «lutter contre l’illettrisme numérique». Ainsi, l’UMP entend continuer la percée du numérique à l’école (tableaux numériques, développement des espaces numériques de travail déjà présents au primaire jusque dans le secondaire et à l’université), dans l’administration (via l’e-administration pour faciliter l’accès au service public), mais aussi dans le secteur de la santé avec la télémédecine (loi sur la télésanté, télésurveillance des patients à domicile, développement du dossier médical personnalisé, …). Le parti présidentiel souhaite également développer le télétravail en adoptant «une loi lui donnant un cadre juridique fixe et clair».