VIDEO. Martine Aubry affirme ne pas vouloir «être un recours» après Manuel Valls
PARTI SOCIALISTE•La maire PS de Lille adoucit ses attaques à l'encontre de François Hollande et de Manuel Valls...N.Beu. avec AFP
Après avoir mis une bonne gauche au couple exécutif, Martine Aubry dépose les gants de boxe. Non, la maire de Lille ne souhaite «pas être un recours». Mieux: elle assure vouloir la «réussite» de l'exécutif tout en renouvelant et en précisant ses critiques.
«Je ne souhaite pas être un recours, je souhaite simplement pouvoir débattre», a lancé Aubry sur France Inter, jugeant que c'était une «erreur» d'avoir qualifié les députés socialistes réfractaires à la politique du gouvernement de «frondeurs» car ce sont «des hommes et des femmes de bonne volonté», «des gens qui veulent la réussite du gouvernement».
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Valls «peut accepter le débat»
L'ancienne ministre de l'Emploi appelle à «redoser la politique économique», notamment en direction des ménages, et «redonner un peu de sens à ce que nous faisons aujourd'hui», estimant que de bonnes réformes ne sont pas perçues comme telles faute d'explications suffisantes, telle la réforme des rythmes scolaires. «J'ai tout fait pour que François Hollande réussisse à la présidentielle» et «je veux absolument qu'il réussisse», a insisté la maire de Lille, battue par ce dernier lors de la primaire à gauche en 2011.
Accepterait-elle une nomination à Matignon? «Je ne suis pas dans cette logique-là. Manuel Valls est aujourd'hui au gouvernement. C'est un homme qui a des nerfs, il peut accepter le débat. Je pense que ça a été un bon ministre de l'Intérieur, aujourd'hui il faut qu'il accepte ce débat-là pour tous ceux qui veulent aider à réussir.» «Je n'ai pas vocation à organiser l'opposition au gouvernement», a-t-elle insisté.
Plutôt discrète depuis le début du quinquennat, Martine Aubry était passée à l'offensive en éreintant dans un entretien au Journal du dimanche la politique économique de François Hollande et de Manuel Valls. «Je demande qu’on réoriente la politique économique (...) (Il faut) emprunter le bon chemin dans les deux ans qui viennent» faute de quoi la gauche va «échouer», lançait-elle en direction du chef de l'Etat, qui l'a battue lors des primaires de 2011 pour la présidentielle. «Je ne me résigne pas (...) à la victoire de la droite en 2017», lâchait-elle encore.