Nicolas
Sarkozy fête ce mercredi ses 60 ans. Retour en images sur le parcours exceptionnel de cet homme qui, après avoir été président de la République, est aujourd'hui président de l'UMP. 

Réalisation : Anne-Laetitia Béraud avec Charlotte Gonthier

Né le
28 janvier 1955, Nicolas Sarkozy entre en politique à l’âge de 19 ans. En
1976, il adhère au RPR de Jacques Chirac. Un homme qu'il côtoie pendant plus de trente ans, et avec qui les relations varient entre la fascination et la détestation. 

Le virus de Nicolas Sarkozy? La politique. En 1983, Nicolas Sarkozy
se présente à Neuilly, coupant l’herbe sous le pied de Charles Pasqua. Elu, il
devient l’un des plus jeunes maires de France et fait de Neuilly son fief. Il y
est maire jusqu'au 2002. 

Toujours dans l’entourage de Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy
est élu député des Hauts-de-Seine en 1988, siège qu’il occupe jusqu'en 2002. 

Nicolas Sarkozy obtient son premier poste de ministre à 38 ans, en 1993, en devenant ministre du Budget et porte-parole du gouvernement d’Edouard Balladur. Il reste deux ans au gouvernement.

Toujours en 1993, Nicolas Sarkozy devient l’un des hommes marquants de la prise d’otage de la maternelle de Neuilly, menée par «Human Bomb». Il négocie avec l'homme, Erick Schmitt, et participe à la libération d'une enfant.

Ayant pris en 1995 le parti d'Edouard Balladur, qui est
battu, Nicolas Sarkozy devient la bête noire des chiraquiens. Pendant deux ans,
il effectue une «traversée du désert», mais occupe toujours ses mandats à Neuilly
et à l'Assemblée nationale. 

Nicolas
Sarkozy revient dans l’appareil du RPR en 1997, en prenant le poste de secrétaire
général. Il en prend la direction en 1999, juste avec les élections européennes,
qui seront un nouvel échec. Le retour de Nicolas Sarkozy s’effectue en
2002, quand il se rapproche de Jacques Chirac pour la présidentielle. Pari gagnant. Nommé ministre de l’Intérieur dans le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, il est, aux législatives de cette même année, le député de droite le mieux élu au premier tour. 

A la fois ministre de l’Intérieur et président de l'UMP, Nicolas Sarkozy
imprime sa marque et son rythme. En 2005, devant les parents d’un enfant mort
par balles à La Courneuve, Nicolas Sarkozy s’engage à «nettoyer» «au Kärcher» la
cité des 4.000. Une expression, parmi d'autres, qui lui colle à la peau.

Après avoir écrasé la concurrence, il devient, en janvier 2007, candidat de l'UMP pour la présidentielle. Le 6
mai, il remporte cette élection face à la socialiste Ségolène Royal, avec 53,06% des suffrages. Le couple qu'il forme avec sa femme Cécilia explose peu après.

Le quinquennat de Nicolas Sarkozy s'illustre notamment par une politique étrangère active. Mais on lui reproche d’avoir accueilli Mouammar Kadhafi en 2007, le président syrien Bachar al-Assad à plusieurs reprises entre 2008 et 2010 ou encore le président tunisien Ben Ali en 2008...

Misant sa campagne très à droite, Nicolas Sarkozy se représente à la présidentielle en 2012. Le 6 mai, avec 48,4% des voix,il perd face à François Hollande. Il annonce le soir même qu’il s'éloigne
de la vie politique. Mais s'il prend ses distances avec les médias, Nicolas Sarkozy va rapidement développer l'idée d'un retour.

Après une interview en juillet 2014, dans la foulée d'une mise en
examen, Nicolas Sarkozy officialise le 19 septembre 2014 ce retour en politique. Candidat à la présidence de l'UMP, il prend aisément la tête du parti face à Bruno Le Maire et Hervé Mariton. 

Dix ans après avoir été président de l'UMP, Nicolas Sarkozy assume de nouveau ce poste. Une première étape avant la présidentielle de 2017. Mais avant cette échéance, il lui faut se distinguer de ceux, à l'UMP, qui visent également cette élection: Alain Juppé, François Fillon ou encore Xavier Bertrand.